La Bourse de Toronto a clôturé dans le rouge jeudi, tirée vers le bas par les titres bancaires et énergétiques tandis qu'à New York, les indices reculaient légèrement.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a rendu 82,66 points pour terminer la séance à 15 550,55 points. Le dollar canadien a glissé de 0,18 cent US pour terminer au cours moyen de 72,69 cents US.

Au sud de la frontière, les grands indices boursiers ont eux aussi retraité, ce qui était en partie attribuable à la publication de décevants résultats trimestriels du secteur de la vente au détail.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a perdu 23,69 points à 20 919,42 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a effacé 5,19 points à 2394,44 points. L'indice composé du Nasdaq a reculé de 13,18 points à 6115,96 points.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a grimpé de 50 cents US à 47,83 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a gagné 5,30 $ US à 1224,20 $ US l'once. Le prix du cuivre a pris 1 cent US à 2,51 $ US la livre.

«Plus que toute autre chose, ce qui a pesé sur la Bourse, c'étaient les résultats de Macy's, avec des ventes et des bénéfices bien inférieurs aux attentes», a mis en avant Bill Lynch, de Hinsdale Associates. «Ils ont affecté tout le secteur de la distribution.»

Les grands magasins Macy's, dont le chiffre d'affaires et le bénéfice net ont baissé au dernier trimestre sur fond de concurrence du commerce en ligne, ont perdu 17,01% à 24,35 dollars et entraîné à la baisse l'ensemble du secteur, y compris leur concurrent Kohl's qui a publié des chiffres contrastés et a cédé 7,84% à 37,16 dollars.

D'un autre côté, «le marché du pétrole a monté pour la seconde séance consécutive, ce qui a un peu aidé la Bourse», a nuancé Peter Cardillo, économiste en chef de First Standard Financial.

Plus généralement, M. Cardillo estimait que Wall Street avait pâti de «prises de bénéfices» à un moment où elle reste proche de records et où les observateurs soulignent son faible niveau de volatilité.

Dans ce contexte, les marchés n'ont guère réagi aux indicateurs du jour: les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé de façon inattendue et les prix à la production ont rebondi plus que prévu en avril.

Même si la majorité des économistes et la Réserve fédérale (Fed) jugent nécessaire une reprise durable de l'inflation, M. Lynch estimait que les investisseurs commençaient peut-être à «s'effrayer» de cette accélération.

- Avec La Presse canadienne