Les actions liées aux ressources naturelles ont permis à la Bourse de Toronto de clôturer en hausse mercredi, soutenues par la publication de données sur les réserves américaines de pétrole brut.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a avancé de 64,01 points pour terminer la séance à 15 633,21 points. Les secteurs de l'énergie (+2,8%) et des matériaux (+1%) ont engrangé les gains les plus importants.

L'administration américaine a indiqué en cours de matinée que les réserves de pétrole brut du pays avaient diminué de 5,2 millions de barils la semaine dernière - un déclin plus important que prévu, que plusieurs observateurs ont interprété comme un signe de reprise de la demande.

De son côté, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 73,14 cents US, en hausse de 0,30 cent US par rapport à la veille.

Wall Street a fini proche de l'équilibre, restant calme face à un contexte politique troublé aux États-Unis: le Dow Jones a cédé 0,16% alors que le Nasdaq a pris 0,14% et battu un nouveau record.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a perdu 32,67 points à 20 943,11 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 8,56 points à 6129,14 points, finissant à un niveau sans précédent pour la quatrième séance consécutive.

L'indice élargi S&P 500 a avancé de 2,71 points, soit 0,11%, à 2399,63 points, un record.

«L'élément saillant aujourd'hui, c'est que le marché a bien pris le limogeage de (James) Comey», a mis en avant Karl Haeling, de LBBW.

Le président Donald Trump a congédié mardi soir M. Comey, directeur du FBI, provoquant une tempête politique, mais laissant Wall Street impassible, quand bien même certains observateurs craignent que cela perturbe la mise en oeuvre de réformes économiques impatiemment attendues.

«Cela confirme que le marché est stimulé par les résultats d'entreprises et pas vraiment par l'espoir de mesures de relance budgétaire», a avancé M. Haeling.

De fait, au moment où s'achève la période trimestrielle des résultats de grandes entreprises, le bilan se montre florissant et les observateurs y font l'une des raisons majeures à la bonne tenue de Wall Street, qui se montre très calme cette semaine, mais reste autour de records.

«Le marché a du mal à trouver un moteur susceptible de le faire bouger franchement dans un sens ou l'autre», a reconnu Art Hogan, de Wunderlich Securities.

Les indicateurs américains du jour ne se sont pas révélés cruciaux, avec une forte hausse de l'excédent budgétaire en avril et une accélération des prix à l'importation le même mois.

Au sein du Dow Jones, Boeing, qui suspendu les vols d'essai du 737 Max pour un éventuel défaut de fabrication du moteur, a perdu 1,3%.

Le groupe industriel General Electric, qui a conçu ce moteur aux côtés du français Safran, a baissé de 0,8% .

Disney a perdu 2,2%  après des résultats trimestriels contrastés, plombés par son bouquet de chaînes de sports ESPN.

En revanche, les majors pétrolières Chevron et ExxonMobil ont respectivement avancé de 1,4%  et de 0,5%  face au rebond des cours.

- Avec La Presse canadienne