L'euro progressait très légèrement vendredi face au dollar sur un marché très calme et peu actif en raison du long weekend de Pâques.

En clôture, l'euro valait 1,0612 dollar contre 1,0613 dollar jeudi soir.

La devise européenne baissait un peu face à la monnaie nippone, à 115,30 yens pour un euro contre 115,83 yens la veille au soir.

Le dollar cédait aussi du terrain face à la devise japonaise, à 108,64 yens pour un dollar contre 109,14 yens jeudi soir.

Le marché des changes est aussi calme que peu actif en raison du long weekend de Pâques qui commence ce vendredi avec la fermeture de la plupart des marchés financiers, soulignaient les opérateurs.

L'euro avait baissé jeudi face au dollar qui s'était remis d'un brusque affaiblissement provoqué la veille par les propos du président américain Donald Trump sur la force du billet vert.

Dans un entretien au Wall Street Journal, Donald Trump avait réitéré ses inquiétudes sur la vigueur du dollar, et s'était aussi prononcé pour de faibles taux d'intérêt aux États-Unis, une situation qui ne profiterait guère au billet vert.

«Nous pensons qu'il (M. Trump) se battra pour faire baisser le dollar», mais «il y a des limites à ce que Trump puisse aller contre le cycle économique» et une croissance américaine plus forte que dans beaucoup d'autres pays, expliquait Jonathan Loynes, analyste chez Capital Economics.

Selon l'indice CPI publié vendredi aux États-Unis, les prix à la consommation ont reculé en mars pour la première fois en un an.

En un mois, l'indice a cédé 0,3% alors que les analystes s'attendaient à une stagnation. Il s'agit du premier recul mensuel depuis février 2016.

Sur un an, l'inflation ralentit sa progression à 2,4% après avoir atteint en février son plus haut niveau en presque cinq ans (2,7%).

Elle se maintient au-dessus de la cible de 2% de la banque centrale (Fed) qui préfère toutefois se référer à l'indice CPE, généralement inférieur, pour calibrer sa politique monétaire.

Cette croissance américaine soutenue et les pressions inflationnistes pousseront la Réserve fédérale (Fed) à «rester sur la voie d'un resserrement de sa politique» monétaire contrairement aux autres banques centrale, estimait cet expert.

La perspective d'une hausse des taux américains joue en faveur du dollar.

De son côté, l'euro demeure handicapé par les incertitudes politiques à neuf jours du premier tour de l'élection présidentielle en France.

«Les sondages français témoignent d'une campagne de plus en plus serrée», a écrit Joe Manimbo, de Western Union.

L'élection devrait se jouer entre quatre candidats: l'eurosceptique Marine Le Pen, qui appelle de ses voeux une sortie de l'euro même si elle la conditionne à un référendum, le centriste Emmanuel Macron, considéré comme le plus pro-européen, le conservateur François Fillon, largement partisan du statu quo sur la construction européenne, et le représentant de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon en faveur d'une refondation de l'Europe.