Le cours du pétrole brut a avancé pour une deuxième journée consécutive, mercredi, ce qui a aidé la Bourse de Toronto à clôturer en hausse malgré l'incertitude économique et politique liée au déclenchement officiel du Brexit.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris 59,06 points à 15 657,63 points, soutenu par les titres du secteur de l'énergie, qui ont avancé de 2,2%.

Le prix du pétrole brut a avancé de 1,14 $ US à 49,51 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. Le prix du lingot d'or a diminué de 1,90 $ US à 1253,70 $ US l'once, tandis que le cours du cuivre est resté inchangé à 2,68 $ US la livre.

De son côté, le dollar canadien s'est apprécié de 0,28 cent US à 75 cents US.

Wall Street a fini sans tendance une séance tranquille à l'image de marchés mondiaux peu affectés par l'actualité majeure du jour, le lancement officiel du Brexit: le Dow Jones a perdu 0,20% et le Nasdaq a pris 0,38%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a cédé 42,18 points à 20 659,32 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 22,41 points à 5897,55 points. L'indice élargi S&P 500 a avancé de 2,56 points, soit 0,11%, à 2361,13 points.

«C'est mitigé aujourd'hui», a résumé Jack Ablin, de BMO Private Bank. «Je n'ai pas l'impression qu'il y ait eu de moteur notable.»

Après avoir plié la semaine précédente sur fond de difficultés politiques du président Donald Trump face à sa majorité républicaine au Congrès, Wall Street s'était plutôt remise ces dernières séances, mais a peiné à trouver un nouvel élan mercredi.

«Bien sûr, l'actualité principale, c'est l'officialisation par le Royaume-Uni de son divorce avec l'Union européenne (UE)», a mis en avant Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial. «Mais c'est quelque chose qui va durer un long moment».

De fait, les marchés n'ont guère réagi pour l'heure, à l'activation par le gouvernement britannique de Theresa May de l'article 50 du traité de Lisbonne, lançant officiellement le Brexit et prévenant qu'il n'y aurait «pas de retour en arrière».

Aux États-Unis, les investisseurs, toujours attentifs aux signaux venus du gouvernement de M. Trump, ont par ailleurs pris connaissance d'un vif rebond des promesses de logements en février.

«C'était mieux que prévu», a remarqué M. Cardillo. «Et les cours du pétrole sont en hausse.»

Parmi les valeurs, la chaîne de magasins d'ameublement Restoration Hardware (RH) a bondi de 15%, malgré une baisse trimestrielle de ses ventes et un effondrement de son bénéfice net, les marchés saluant des prévisions jugées encourageantes.

Le secteur des semiconducteurs était marqué par l'acquisition pour 700 millions US d'Exar, qui a pris 22,3%, par son concurrent MaxLinear, qui a gagné 5,4%.

- Avec La Presse canadienne