Wall Street a terminé en baisse lundi, faisant preuve de prudence au moment où les promesses du président Donald Trump, qui l'ont tant fait monter depuis l'élection américaine, tardent à se concrétiser: le Dow Jones a perdu 0,24% et le Nasdaq 0,37%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 51,37 points à 20 954,34 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 21,58 points à 5849,17 points. L'indice élargi S&P 500 a concédé 7,81 points, soit 0,33%, à 2375,31 points.

«Les investisseurs commencent à être frustrés qu'il y ait beaucoup d'informations venant du gouvernement, mais qu'il n'y ait pas beaucoup d'action» en matière économique, a estimé Jack Ablin de BMO Private Bank.

Le nouveau président américain a certes comme prévu signé une nouvelle version de son décret migratoire lundi, mais il n'a toujours pas détaillé les mesures économiques, notamment fiscales, qui ont fait grimper Wall Street depuis son élection le 8 novembre.

Le Dow Jones avait encore passé un cap symbolique la semaine précédente en franchissant pour la première fois les 21 000 points et le S&P 500, qui sert de jauge plus fidèle au marché d'actions américain, a pris plus de 11% depuis le scrutin.

«On avait peut-être besoin de s'arrêter et de marquer une pause», a commenté Chris Low de FTN Financial.

Seul indicateur notable lundi, les commandes industrielles ont augmenté légèrement plus que prévu en janvier aux États-Unis, tirées par le secteur volatil des transports, ce qui n'a pas été de nature à inverser la tendance négative de la Bourse.

D'autant plus que des «marchés européens en baisse ont donné le ton, avec des inquiétudes pesant sur l'élection française», a ajouté M. Low.

Temps fort de la semaine sur le plan des statistiques économiques, les chiffres mensuels sur le marché du travail américain sont attendus pour vendredi.

Avant cela, la Banque centrale européenne (BCE) se réunira jeudi, mais les analystes estiment qu'elle ne bouleversera pas sa politique monétaire, très accommodante.

En revanche, la plupart des investisseurs sont convaincus que la Réserve fédérale américaine (Fed) relèvera ses taux lors de sa réunion des 14 et 15 mars, notamment depuis que sa présidente Janet Yellen a laissé transparaitre des indices en ce sens dans un discours tenu vendredi.

Parmi les valeurs, le constructeur automobile General Motors (GM) a perdu 0,84%  après l'officialisation du rachat de sa filiale européenne Opel/Vauxhall pour 1,4 milliard US par le groupe français PSA. Parallèlement, GM a fait part de la suppression de plus d'un millier d'emplois sur un site de production aux États-Unis.

Netflix, spécialisé dans la diffusion de séries et films en ligne a gagné 2%  après des commentaires favorables d'analystes.

Dans le secteur technologique, Snap la maison-mère de la messagerie Snapchat entrée en Bourse la semaine précédente, a dégringolé 12,3% à 23,77 $US après plusieurs notes d'analystes, dont la majorité ont recommandé la vente et aucun l'achat selon un consensus compilé par l'agence Bloomberg.

La Bourse de Toronto a affiché un gain,après avoir entamé la séance en territoire négatif. L'indice composé S&P/TSX a clôturé à 15 629,75 points, en hausse de 21,25 points, concluant ainsi une deuxième séance positive de suite.

Bay Street avait affiché un recul en début de journée après que la Chine, la deuxième économie en importance au monde, eut abaissé ses prévisions de croissance économique.

Le dollar canadien valait 74,60 cents US à la fermeture, inchangé par rapport à son cours de clôture vendredi dernier selon la nouvelle méthode utilisée par la Banque du Canada pour calculer la valeur du huard par rapport aux devises étrangères.

Le prix du baril de pétrole pour livraison en avril a reculé de 13 cents US, à 53,20 $ US.

Le prix du lingot d'or pour livraison en avril a cédé 1 $ US, à 1225,50 $ US l'once, alors que le cuivre pour livraison en mai a terminé à 2,65 $ US la livre, en recul de 4,5 cents US.