Au lendemain d'une séance marquée par un gain exceptionnel, la Bourse de Toronto a clôturé en baisse jeudi, pendant que les grands indices de Wall Street s'éloignaient de leurs sommets records.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a rendu 63,03 points à 15 536,65 points, après avoir gagné mercredi 200,44 points - son gain quotidien le plus important en près de 10 mois.

À New York, les grands indices ont aussi cédé du terrain. La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a perdu 112,58 points à 21 002,97 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a glissé de 14,04 points à 2381,92 points. L'indice composé du Nasdaq a effacé 42,81 points à 5861,22 points.

De son côté, le dollar canadien a poursuivi sa glissade, se dépréciant de 0,36 cent US à 74,63 cents US.

Sur Wall Street,  le Dow Jones a perdu 0,53% et le Nasdaq 0,73%.

«On a monté à des records la veille, donc c'est tout naturel d'assister à un repli après une telle performance de la Bourse», a commenté Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial.

La Bourse américaine avait fortement monté après un discours très apprécié du président Donald Trump au Congrès, le Dow Jones finissant notamment à plus de 21 000 points pour la première fois de son histoire.

Jeudi, le ton était plus calme avec comme principale actualité «l'entrée en Bourse réussie de Snap», selon les termes de M. Cardillo. «Mais cela n'a pas influé sur le marché dans son ensemble.»

Très surveillée par des investisseurs attentifs aux perspectives de l'économie du net, la maison-mère de la populaire messagerie Snapchat a fini à 24,48 dollars, soit une hausse de 44,00% par rapport à son prix d'introduction de 17 dollars.

Pour le reste, «le dollar est très fort», ce qui peut peser sur les multinationales et les exportateurs, a remarqué M. Cardillo. «C'est un encouragement de plus à se montrer prudent et à récupérer un peu de liquidités.»

Le billet vert profite de multiples propos de responsables de la Réserve fédérale (Fed), ces deux derniers jours, laissant entrevoir une hausse des taux dès sa réunion de la mi-mars.

Seul indicateur américain jeudi, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont allées en ce sens avec un recul au plus bas depuis 44 ans, la banque centrale américaine surveillant toujours l'emploi avec attention pour prendre ses décisions.

«Manifestement, le marché du travail reste très solide», a jugé Bill Lynch, de Hinsdale Associates.

- Avec La Presse canadienne