Wall Street a nettement monté mercredi, signant de multiples records après un discours très bien accueilli du président Donald Trump: le Dow Jones a pris 1,46% et dépassé pour la première fois 21 000 points, tandis que le Nasdaq a gagné 1,35%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a pris 303,31 points à 21 115,55 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 78,59 points à 5904,03 points, à chaque fois des niveaux jamais vus. L'indice élargi S&P 500 a avancé de 32,32 points, soit 1,37%, à 2395,96 points.

Wall Street a exprimé son «soulagement» au lendemain d'un discours de Donald Trump, «au ton à la fois plus mesuré et plus engageant», a résumé Patrick O'Hare, de Briefing.

Le chef d'État américain, dont les promesses de relance budgétaire ont déjà fait passer de multiples records à Wall Street depuis l'élection de la fin 2016, a semblé adopter un registre plus présidentiel qu'à l'habitude.

«Le ton plus conciliant du discours (...) fait espérer qu'il soit plus aisé à M. Trump de faire adopter ce sur quoi compte le marché: une réforme fiscale et des dépenses d'infrastructures», a expliqué Karl Haeling, de Landesbank Baden-Württemberg.

Pour autant, les analystes soulignaient que le président n'avait finalement guère donné de détails sur la mise en oeuvre de ces réformes, un certain flou perdurant plus d'un mois après son investiture.

«La Bourse est en train de se baser sur une vision très rose», a prévenu M. O'Hare.

Les éléments concrets n'ont toutefois pas manqué mercredi avec une salve d'indicateurs américains, dont une hausse en janvier de l'inflation annuelle au plus haut depuis fin 2012 selon un indice du gouvernement, et, surtout, une accélération de l'activité industrielle ce mois-ci.

Ce chiffre s'inscrit «dans une pléthore d'indices encourageants sur l'industrie à travers le monde», dont la Chine et la zone euro, ont souligné dans une note les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Enfin, les investisseurs, qui n'ont guère semblé affectés par l'annonce d'un déclin inattendu des dépenses de construction en janvier, se sont remis à franchement tabler sur une hausse des taux de la Réserve fédérale (Fed) dès mars, à la suite de propos de deux de ses responsables, William Dudley et John Williams.

Principal effet de cette perspective de resserrement monétaire, le secteur financier a fortement progressé: Citi a pris 2,9% et Morgan Stanley 2,5%.

Parmi les autres valeurs, la chaîne de magasins Lowe's, spécialiste de l'aménagement, a bondi de 9,52%  après avoir annoncé un envol de son bénéfice net trimestriel avec une progression de ses ventes.

En revanche, les magasins Best Buy, spécialistes de l'électronique, ont perdu 4,5%après une baisse de leurs ventes trimestrielles, même si leurs bénéfices ont avancé.

Le secteur automobile a aussi attiré l'attention avec les chiffres mensuels sur ses ventes, sans grande surprise dans l'ensemble: General Motors, dont les ventes ont monté, s'est adjugé 1,6%, alors que Ford et Fiat Chrysler (FCA), qui ont fait état de baisses, ont tout de même respectivement pris 1,28%  et 0,64%.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a grimpé de 200,4 points, soit 1,3%, à 15 599,68 points.

De son côté, le dollar canadien s'est déprécié de 0,31 cent US à 74,99 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a perdu 18 cents US à 53,83 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a reculé de 3,90 $ US à 1250 $ US l'once. Le cours du cuivre a gagné 2 cents US à 2,74 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne