La Bourse de Toronto a encaissé hier son plus gros recul quotidien en cinq mois, tandis que le Dow Jones décrochait un autre record in extremis, en fin de séance.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a plongé de 247,73 points, soit 1,57 pour cent, pour clôturer à 15 533,47 points. Les secteurs de l'énergie, de la santé et des biens de consommation de base ont affiché les baisses les plus importantes.

Le Dow Jones (+0,05%) a de justesse signé un onzième record consécutif vendredi à Wall Street, soit une performance sans précédent depuis 30 ans, tandis que le Nasdaq a gagné 0,17%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a pris 11,44 points à 20,821,76 points, un niveau jamais vu à la clôture et le Nasdaq, à dominante technologique, 9,80 points à 5845,31 points. L'indice élargi S&P 500 a avancé de 3,53 points, soit 0,15 %, à 2367,34 points, un record de clôture.

Après avoir été toute la séance en baisse, le Dow Jones est passé dans le vert dans la dernière minute d'échanges, réussissant in extremis à finir à un record pour la onzième séance consécutive. Une telle performance remonte à 1987, quand il en avait enchaîné douze.

En séance, les indices ont été ralentis par «quelques prises de bénéfices après l'extraordinaire performance enregistrée ces deux dernières semaines», a résumé Jack Ablin, de BMO Private Bank.

Les principaux indices connaissent un mois de février flamboyant, saluant par des niveaux jamais vus les premiers temps de la présidence de Donald Trump, sur fond d'espoirs de baisses d'impôts et de relance budgétaire.

«Sans nouvel élément déclencheur, que ce soit sur l'économie, la politique ou les résultats d'entreprises, les investisseurs n'ont pas eu grand-chose sur quoi se baser aujourd'hui», a expliqué M. Ablin.

Les indicateurs américains du jour n'ont guère paru en mesure de donner une tendance aux indices, avec un recul du moral des ménages ce mois-ci, certes moins marqué que prévu, et une hausse des ventes de maisons neuves en janvier, mais qui s'est là révélé un peu décevante.

Parmi les quelques freins vendredi, les observateurs citaient une baisse des cours du pétrole et les incertitudes politiques persistantes en Europe, un vaste mouvement général d'aversion au risque ayant d'ailleurs frappé les marchés mondiaux.

Le marché obligataire avançait. Vers 21H30 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait à 2,316%, contre 2,373% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,951%, contre 3,011% précédemment.

- Avec La Presse canadienne