Pour la quatrième séance consécutive, Wall Street a terminé à des records hier et la Bourse de Toronto a clôturé en hausse pour une sixième séance de suite, établissant aussi un nouveau record.

Les titres des banques ont soutenu les grands indices boursiers des deux côtés de la frontière, après que la Réserve fédérale des États-Unis eut signalé qu'elle envisageait toujours de hausser les taux d'intérêt.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 29,45 points pour terminer la séance avec 15 786,03 points, soutenu par les gains des secteurs de la finance et de l'énergie.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a progressé de 92,25 points à 20 504,41 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 18,62 points à 5782,57 points. L'indice élargi S&P 500 a avancé de 9,33 points, soit 0,40%, à 2337,58 points.

Les trois principaux indices ont fini à des niveaux qu'ils n'avaient jamais atteint en clôture.

«Après avoir quelque peu hésité au cours des déclarations de Mme Yellen, les investisseurs ont décidé que ce n'est pas trop grave et nous ont de nouveau amené à des records», a commenté Karl Haeling, de Landesbank Baden-Württenberg.

La patronne de la Fed a réitéré mardi que de nouvelles hausses des taux se profilaient.

«Lors de nos prochaines réunions, le Comité monétaire évaluera si le marché de l'emploi et l'inflation continuent d'évoluer comme on s'y attend, ce qui justifierait dans ce cas un nouvel ajustement des taux», a prévenu Mme Yellen alors que la Fed se réunit les 14 et 15 mars.

«Ses déclarations ont reflété un ton légèrement plus enclin au redressement monétaire de la Fed comparé aux attentes, en mettant une hausse des taux en mars sur la table», a commenté Mickey Levy, de Berenberg dans une note.

«Attendre trop longtemps avant de restreindre la politique monétaire accommodante serait imprudent», a prévenu Janet Yellen en prenant toutefois soin de rappeler que ce n'était pas la première fois qu'elle tenait de type de propos.

Le secteur financier et notamment les grandes banques du Dow Jones, Goldman Sachs (+1,30% à 249,46 dollars) et JPMorgan (+1,60% à 89,56 dollars) ont progressé, des taux plus élevés pouvant leur permettre d'améliorer leur marges.

Les secteurs généralement pénalisés par une éventuelle hausse du coût du crédit n'ont pas trop souffert, car selon Karl Haeling: «elle a indiqué que la hausse des taux serait progressive, ce qui est rassurant pour le marché».