Wall Street a terminé sans tendance mercredi, manquant de carburant en l'absence d'indicateur ou d'annonce majeure sur la politique économique aux États-Unis: le Dow Jones a perdu 0,18%, mais le Nasdaq a pris 0,15%, battant de justesse un record en clôture.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a  reculé de 35,95 points à 20 054,34 points alors que le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 8,24 points à 5682,45 points. L'indice élargi S&P 500 a progressé de 1,59 point, soit 0,07% à 2294,67 points.

«Quelle journée ennuyeuse!», s'est exclamé Bill Lynch, de Hinsdale Associates.

Cette semaine est particulièrement pauvre en statistiques de nature à alimenter Wall Street et cela va perdurer jusqu'à vendredi et la première estimation de l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan pour février.

Du côté de la politique américaine, qui avait porté les indices jusqu'à des records dans le sillage de l'élection de Donald Trump, les nouvelles se sont également faites bien maigres en matière économique.

La Bourse de New York reste proche des sommets atteints dans l'espoir de dépenses d'infrastructures, de baisses d'impôts et d'un allégement des réglementations touchant certains secteurs, mais ce moteur semble s'essouffler.

«Les investisseurs attendent non seulement que ces mesures politiques soient conçues, mais aussi appliquées», a estimé Jack Ablin, de BMO Private Bank

Au moment où la saison des résultats touche à sa fin, les investisseurs n'ont pas non plus trouvé de salut du côté des entreprises.

«Je n'ai pas vu de publication de résultats capable de faire vraiment bouger le marché dans un sens ou dans l'autre», a commenté Bill Lynch.

Dans ce contexte, «c'est un marché où les investisseurs prennent des paris action par action», a conclu Patrick O'Hare de Briefing dans une note.

Parmi les valeurs, la biotech Gilead Sciences, fabricant du traitement préventif contre le sida Truvada, a annoncé mardi des prévisions de ventes décevantes pour 2017, ce qui a fait plonger son titre de 8,61% à 66,83 dollars.

Le fabricant de pneumatiques Goodyear a reculé de 0,43%. Le groupe a dégagé en 2016 des bénéfices supérieurs aux attentes, mais a enregistré une nette baisse de son chiffre d'affaires en raison notamment de la déconsolidation de ses opérations au Venezuela.

Le groupe de médias et de cinéma américain Time Warner qui a annoncé des résultats annuel et trimestriel supérieurs aux attentes, grâce aux recettes de ses studios de cinéma Warner Bros et aux audiences de la chaîne CNN, a pris 0,39%.

La chaîne de magasins de luxe Nordstrom a bien résisté après les critiques de Donald Trump pour avoir cessé de vendre la ligne de vêtements de sa fille aînée Ivanka. Le titre a même pris 4,09% à 44,53 $US.

Plusieurs autres grands noms de la distribution, comme Macy's (+2,50% ) ou Gap (+2,51%), ont monté, ce que certains analystes à New York attribuaient à l'émergence de doutes concernant la mise en place d'une taxe aux frontières par l'administration Trump.

Le cours du lingot d'or a continué de grimper, pour une cinquième séance de suite, ce qui a permis à l'indice de référence de la Bourse de Toronto de clôturer en hausse.

Le prix du lingot a gagné 3,40 $ US à 1239,50 $ US l'once à la Bourse des matières premières de New York.

Sur Bay Street, le secteur des matériaux, qui regroupe les actions de plusieurs producteurs aurifères, a grimpé de 0,9%. L'indice composé du parquet torontois a pour sa part avancé de 55,24 points à 15 554,04 points.

Le dollar canadien a pour sa part mis fin à une séquence de trois séances de reculs. Il s'est apprécié mercredi de 0,07 cent US à 76,02 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le prix du pétrole brut a avancé de 17 cents US à 52,34 $ US le baril, tandis que le cours du cuivre a pris environ 3,5 cents US à 2,67 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne