Wall Street a terminé en légère hausse mardi, perdant au fil des échanges une partie du terrain conquis en début de séance: le Dow Jones a pris 0,19% et le Nasdaq aussi, battant toutefois son record en clôture.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a avancé de 37,87 points à 20 090,29 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 10,67 points à 5674,22 points. L'indice élargi S&P 500 a progressé de 0,52 point, soit 0,02%, à 2293,08 points.

«On est englué», s'est exclamé Art Hogan de Wunderlich Securities.

En début de séance, la Bourse de New York avait pourtant montré une certaine vigueur, le Dow Jones montant même temporairement jusqu'à un niveau record en séance, sans que les analystes à New York ne parviennent à s'accorder sur les motifs.

«Il n'y a pas d'élément moteur clair», a reconnu Karl Haeling de Landesbank Baden-Württemberg avant d'avancer: «ce mouvement a été déclenché par la force du dollar qui a ravivé le souvenir de la hausse après l'élection de Donald Trump».

Contrairement à la période postélectorale, le regain du billet vert était cette fois principalement attribué à une faiblesse de l'euro, plombé par les incertitudes politiques en Europe.

Ces inquiétudes, ajoutées aux questionnements concernant les intentions du nouveau président américain, ont continué à planer au-dessus de Wall Street.

«Les investisseurs surveillent toujours Washington, mais on a l'impression que l'élan derrière les principales propositions de M. Trump pâlit. On s'y attendait et cela signifie que le marché va revenir aux indicateurs économiques et aux résultats propres aux entreprises», a estimé Chris Low de FTN.

Principal indicateur du jour, le déficit commercial des États-Unis s'est réduit en décembre

«Cette amélioration a été principalement provoquée par un déficit plus faible pour les petites marchandises tandis que l'excédent du commerce de services ne s'est que peu amélioré», a détaillé Blerina Uruçi, de Barclays, dans une note.

Le déficit commercial américain s'est toutefois creusé sur l'année 2016 pour atteindre son plus haut niveau en 4 ans.

En cours de séance, les investisseurs ont pris connaissance d'un ralentissement de la hausse du crédit à la consommation en décembre, sous l'effet d'un usage moins intensif des cartes de crédit.

Concernant les entreprises, la saison des résultats d'entreprises s'est pour l'instant révélée encourageante même si les marchés ont sanctionné mardi le principal titre de la salve quotidienne.

Le constructeur automobile General Motors (GM) a perdu 4,7% à 35,10 $US malgré un résultat opérationnel record depuis sa faillite en 2009, mais un bénéfice net annuel et trimestriel en recul.

La marque de vêtement Michael Kors a plongé de 10,8%  après un chiffre d'affaires au dernier trimestre et des prévisions pour 2017 jugées décevantes par les analystes.

Par ailleurs, le dollar canadien a poursuivi sa glissade, pendant que les marchés boursiers nord-américains clôturaient la séance en hausse.

Le huard s'est déprécié de 0,46 cent US à 75,95 cents US, après s'être négocié la semaine dernière à ses plus hauts niveaux en près de cinq mois.

Entre-temps, l'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a clôturé en hausse de 41,86 points à 15 498,80 points.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé de 84 cents US à 52,17 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a gagné 4,00 $ US à 1236,10 $ US l'once. Le prix du cuivre a cédé environ 2 cents US à 2,63 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne