Les marchés boursiers nord-américains ont clôturé en ordre dispersé, hier, alors que le dollar canadien s'est rapproché de son plus haut cours de clôture en près de cinq mois.

Le huard s'est apprécié de 0,15 cent US à 76,80 cents US, après avoir brièvement dépassé le cap des 77 cents US plus tôt dans la séance. La devise canadienne n'a pas clôturé au-dessus de la barre des 77 cents US depuis le 8 septembre.

Entre-temps, l'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a glissé de 3,28 points à 15 399,11 points.

Sur Wall Street, les marchés sont restés relativement discrets au lendemain de la décision de la Réserve fédérale des États-Unis de laisser son taux d'intérêt directeur inchangé. Cette décision était largement attendue par les marchés.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a rendu 6,03 points à 19 884,91 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a grimpé de 1,30 point à 2280,85 points. L'indice composé du Nasdaq a lâché 6,45 points à 5636,20 points.

La banque centrale a semblé être légèrement plus optimiste quant à l'économie américaine, notant que l'inflation progressait et que le marché du travail se raffermissait. Mais elle a dit vouloir plus de temps pour garder pour étudier l'économie avant de procéder à une nouvelle hausse des taux.

Il reste en outre beaucoup d'incertitude en ce qui a trait aux effets que pourraient avoir les politiques du président américain Donald Trump sur le commerce, les impôts et les soins de santé.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a perdu 34 cents US à 53,54 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a grimpé de 11,10 $ US à 1219,40 $ US l'once. Le cours du cuivre a pour sa part rendu 3 cents US à 2,69 $ US la livre.

(IT) Indécision

«Il n'y avait pas vraiment d'information concrète sur laquelle les investisseurs pouvaient se baser aujourd'hui», a reconnu Jack Ablin, de BMO Private Bank.

Parmi les indicateurs américains notables, l'annonce d'une nette baisse hebdomadaire des inscriptions au chômage n'a guère relancé les indices, les investisseurs attendant surtout les chiffres mensuels du gouvernement sur l'emploi, prévus vendredi avant l'ouverture.

La Bourse en est donc restée à «assimiler les dernières nouvelles venues du gouvernement comme de la Réserve fédérale (Fed)», a résumé Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management.

En ce qui concerne la banque centrale américaine, elle n'a pas fait beaucoup réagir les marchés depuis sa première décision de l'ère Trump mercredi, s'abstenant comme prévu de relever ses taux.

Quant à M. Trump lui-même, ses dernières actions en date ont plutôt été de nature à «pousser les investisseurs à réévaluer les risques géopolitiques face au nouveau gouvernement», selon les termes de M. Ablin.

En vrac, la journée a été marquée par un regain de tension avec l'Iran, des rumeurs sur un échange téléphonique houleux entre le président américain et le chef du gouvernement australien, ainsi que nouvelles déclarations incendiaires de M. Trump sur l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) entre les États-Unis, le Mexique et le Canada.

«Même si le gouvernement Trump s'agite beaucoup sur la politique commerciale, la Bourse encaisse le coup et se dit que les décisions finales seront atténuées», a relativisé M. Skrainka.

- Avec La Presse canadienne