Les marchés boursiers nord-américains ont terminé la séance de mercredi sans grand changement, après que la Réserve fédérale des États-Unis eut indiqué qu'elle laissait son taux d'intérêt directeur inchangé.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a avancé de 16,43 points pour clôturer avec 15 402,39 points. Ses gains les plus importants ont été observés dans le secteur des matériaux.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,41 cent US à 76,44 cents US.

Dans le milieu des affaires, l'action du plus important producteur d'uranium au pays a plongé de plus de 11% après avoir annoncé qu'un contrat de plusieurs années conclu avec Tokyo Electric Power - dont la valeur est estimée à plus de 1,3 milliard de dollars - était en péril. Le service public japonais veut mettre fin à son entente avec Cameco en évoquant des forces hors de son contrôle - plus précisément la réglementation gouvernementale mise en place après l'accident nucléaire de Fukushima, en 2011 - , qui l'auraient empêché d'exploiter ses usines nucléaires.

Sur le parquet torontois, le titre de Cameco a clôturé à 14,70 $, en baisse de 1,87 $.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a grimpé de 1,07 $ US à 53,88 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a diminué de 3,10 $ US à 1208,30 $ US l'once. Le cours du cuivre a cédé 2 cents US à 2,71 $ US la livre.

Wall Street a légèrement monté. L'indice vedette Dow Jones  a gagné 26,85 points à 19 890,94 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 27,86 points à 5642,65 points. L'indice élargi S&P 500 a avancé de 0,68 point (bien 0,68), soit 0,03%, à 2279,55 points.

Sur les marchés américains, la fin de journée a été animée par une décision de la Fed, la banque centrale américaine, qui a, sans aucune surprise, maintenu ses taux en l'état et accompagné cette annonce d'un communiqué.

«Dans son ton comme dans son contenu, le communiqué (...) n'avait rien de nature à changer la nature du débat sur la politique monétaire sur les marchés», a reconnu dans une note Steven Ricchiuto, de Mizuho.

Tout en réitérant son intention de poursuivre graduellement ses hausses de taux, dont la dernière remonte à décembre, la Fed s'est abstenue d'envisager clairement un resserrement dès sa prochaine réunion en mars.

«Je dirais que (la Fed) tient un discours plus favorable aux actions, car elle reste accommodante», a avancé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services, reconnaissant que les réactions avaient été «très faibles» en Bourse.

Wall Street a finalement gardé une assez bonne disposition, d'autant que les indicateurs américains du jour étaient encourageants: le groupe ADP a fait état d'un rebond inattendu des embauches dans le privé en janvier, soit des estimations de bon augure avant les chiffres officiels du gouvernement vendredi, et l'activité a accéléré dans l'industrie le même mois.

Le front des résultats d'entreprises était aussi engageant avec des chiffres très bien accueillis du géant informatique Apple, membre du Dow Jones, qui a bondi de 6,13% à 128,79 dollars après avoir état de ventes sans précédent au dernier trimestre malgré un recul de son bénéfice net.

Reste que «la Bourse a du mal à déterminer dans quelle direction elle va s'orienter, d'autant que beaucoup d'analystes commencent à mettre en garde sur un repli significatif», a conclu Karl Haeling, de Landesbank Baden-Württemberg.

Alors que Wall Street avait flambé fin 2016 après l'élection de Donald Trump, elle a connu un mauvais début de semaine, marqué par une réaction négative au décret controversé pris lors du week-end sur l'immigration par le nouveau président républicain.

Parmi les valeurs, le secteur automobile a reculé sur fond de ventes mensuelles,  malgré un certain optimisme pour le reste de l'année: les constructeurs General Motors, Ford et Fiat Chrysler (FCA) ont respectivement baissé de 1,28%, 0,32% et 0,09%.

- Avec La Presse canadienne