Les marchés boursiers nord-américains ont avancé mardi, soutenus par la remise en marche du projet d'oléoduc Keystone XL par le nouveau président américain, Donald Trump.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a grimpé de 130,56 points pour clôturer à 15 610,69 points, stimulés par les gains des secteurs de l'énergie et des matériaux.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,61 cent US à 75,98 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a gagné 43 cents US à 52,18 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a reculé de 4,80 $ US à 1210,80 $ US l'once. Le cours du cuivre a avancé de 6 cents US à 2,71 $ US la livre.

De son côté, Wall Street a nettement monté, les investisseurs reprenant confiance sur la capacité d'action du nouveau président Donald Trump: le Nasdaq, en hausse de 0,86%, et le S&P 500 ont terminé à des records et le Dow Jones a pris 0,57%.

Selon les résultats définitifs, le Nasdaq, à dominante technologique, a pris 48,01 points à 5600,96 points et l'indice élargi S&P 500 a progressé de 14,87 points, soit 0,66%, à 2280,07 points, des niveaux que tous deux n'avaient encore jamais atteints à la clôture. L'indice vedette Dow Jones a gagné 112,86 points à 19 912,71 points.

«Le marché aime ce que fait Donald Trump. Il prend des décisions, il réalise des choses qui sont au second plan depuis des mois ou des années», a estimé Sam Stovall de CFRA.

Parmi les décisions remarquées par les marchés mardi, le nouveau président a signé les décrets relançant la construction de deux oléoducs controversés.

Un peu plus tôt il avait, par des mots cette fois, confirmé sur sa volonté de réduire les impôts et d'alléger les réglementations, notamment en matière environnementale, au cours d'une rencontre avec les grands groupes automobiles américains.

«La rhétorique reste constante» a relevé Jack Ablin de BMO Private Bank qui rappelait que les investisseurs ont un «fort degré d'attentes» pour les 100 premiers jours de la présidence Trump.

Wall Street avait bondi à la suite de l'élection américaine en novembre, dans l'espoir de la dérégulation de certains secteurs, des baisses d'impôts et des investissements d'infrastructure promis par M. Trump.

Dans l'immédiat, cela éclipsait la tonalité protectionniste des premiers pas de la présidence Trump qui avaient suscité quelques inquiétudes la veille.

«Les investisseurs se disent que c'est comme cela qu'il commence, qu'il prend juste une posture avant de négocier (...), qu'il n'est pas contre le libre-échange, qu'il est juste dur en affaires», a estimé Sam Stovall.

Peu après l'ouverture, les investisseurs ont pris connaissance d'un recul plus important que prévu des ventes de logements aux États-Unis en décembre, selon l'Association nationale des agents immobiliers américains (NAR).

«Les ventes ont baissé après trois hausses successives, mais probablement plus à cause de la volatilité que d'une faiblesse significative de la tendance», a commenté Jim O'Sullivan de HFE dans une note.

Concernant les résultats d'entreprises, «la dernière fournée de publications a été à nouveau mitigée» mardi matin, a jugé Patrick O'Hare de Briefing.

Le bilan depuis le début de la saison des résultats reste toutefois dans l'ensemble au-dessus des attentes des analystes, a nuancé Sam Stovall.

- Avec La Presse canadienne