Wall Street a monté mardi pour sa première séance de l'année, une certaine prudence prévalant malgré une série de bons chiffres aux États-Unis et à l'étranger: le Dow Jones a gagné 0,60% et le Nasdaq 0,85%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a pris 119,16 points à 19 881,76 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 45,97 points à 5429,08 points. L'indice élargi S&P 500 a avancé de 19 points, soit 0,85%, à 2257,83 points.

«C'était peu animé, ce qui est surprenant puisqu'on a pris connaissance de bons chiffres», a remarqué Chris Low, de FTN Financial.

Il faisait notamment allusion à un indice bien meilleur que prévu sur l'activité industrielle américaine, qui a nettement accéléré le mois dernier, ce chiffre venant s'ajouter à une salve d'indicateurs manufacturiers favorables en Chine et en Europe.

L'autre chiffre américain de la journée, une hausse plus forte qu'attendu des dépenses de construction, semblait aussi encourageant, cette fois sur la santé du secteur immobilier.

«On dirait que les investisseurs ont du mal à se décider à y voir de bonnes nouvelles», a commenté M. Low, avançant que les marchés craignaient que la Réserve fédérale se mette à poursuivre de façon trop soutenue le resserrement de sa politique cette année après une hausse de ses taux en décembre.

Parmi les autres facteurs de ralentissement, certains analystes citaient un net recul des cours pétroliers sur fond de doutes quant à l'application d'accords de baisse de l'offre entre pays producteurs.

Même si Wall Street, qui avait ouvert en franche hausse après un week-end de trois jours pour le nouvel an, a rapidement ralenti pendant cette séance, elle signe tout de même une hausse qui la maintient proche de records.

«On commence 2017 sur une bonne note», a résumé David Levy, de Republic Wealth Advisors. «On peut s'attendre à ce que le sentiment positif persiste en janvier, au fur et à mesure que les investisseurs reviennent des fêtes.»

Pour autant, il prévenait que le mois ne s'annonçait pas sans histoire, avec d'abord les chiffres mensuels de l'emploi américain vendredi, et, d'un point de vue plus politique, le retour aux affaires d'un Congrès désormais à majorité républicaine puis l'investiture du futur président Donald Trump le 20 janvier.

Peu chargée en attendant le début des résultats trimestriels la semaine prochaine, l'actualité des entreprises a surtout été marquée par le secteur automobile, particulièrement visé par les intentions protectionnistes de Donald Trump.

Dernière cible en date du futur chef d'Etat, le contructeur General Motors, menacé par M. Trump d'une «lourde taxe frontalière» s'il ne fabriquait pas aux États-Unis les voitures qu'il y vend, n'en a guère souffert et a pris 0,89% à 35,15 $US

Ford a bondi de 3,79% à 12,59 $US après avoir de son côté fait part de l'annulation de la construction d'une nouvelle usine au Mexique afin d'investir dans une installation aux États-Unis.

Parmi les autres valeurs, Xerox s'est envolé de 19,8%, les analystes liant cette embellie à une note favorable de la banque JPMorgan après la scission du groupe en deux entités, l'une, Conduent, reprenant l'activité traditionnelle du groupe dans les photocopieuses et logiciels d'impression et l'autre celles dans les services et gardant le nom originel.

La Bourse de Toronto a aussi entamé l'année du bon pied, enregistrant un gain alimenté par les actions des producteurs d'or et d'autres métaux, tandis que l'économie chinoise donnait des signes de croissance.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 115,44 points à 15 403,03 points au terme de sa première séance d'activité de l'année. Les marchés étaient fermés lundi pour le congé reporté du jour de l'An.

Le dollar canadien a montré une certaine faiblesse, se dépréciant de 0,04 cent US à 74,44 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a rendu 1,39 $ US à 52,33 $ US le baril. Les investisseurs se sont intéressés à l'impact des coupes de productions annoncées par les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d'autres pays producteurs non membres du cartel. Ces réductions de production devaient entrer en vigueur au début de l'année.

Le prix du cuivre a aussi retraité, cédant 2 cents US à 2,49 $ US la livre. Le prix du lingot d'or a pour sa part avancé de 10,30 $ US à 1162 $ US l'once.