Wall Street a terminé en baisse mercredi après la décision attendue de la Réserve fédérale américaine (Fed) de relever modérément ses taux, assortie d'indices pointant vers un resserrement plus soutenu en 2017: le Dow Jones a perdu 0,60 % et le Nasdaq 0,50 %.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a reculé de 118,68 points à 19 792,53 points, ce qui met fin à série de 7 records consécutifs et l'éloigne de la barre symbolique des 20 000 points.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a concédé 27,16 points à 5436,67 points et l'indice élargi S&P 500 18,44 points, soit 0,81%, à 2253,28 points.

Au terme de deux jours de réunion, le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) a comme prévu relevé son taux directeur d'un quart de pourcentage, procédant ainsi à la seconde hausse en dix ans.

La Fed «reste prudente, toujours accommodante», a toutefois nuancé Gregori Volokhine de Meeschaert estimant que cette première hausse n'aurait pas de conséquence immédiate majeure pour les marchés d'actions.

Les taux bas ont jusque là constitué un carburant important de la Bourse de New York, les investisseurs préférant y placer leurs capitaux plutôt que sur le marché obligataire où les rendements restent à des niveaux faibles.

«La seule chose de vraiment nouveau, c'est que la Fed dit compter sur trois hausses des taux l'an prochain et non plus deux, comme ce qui était précédemment prévu», a souligné Michael James, de Wedbush Securities.

Les prévisions de la Fed suscitaient le plus d'attentes, les investisseurs se demandant si la banque centrale américaine allait anticiper les effets escomptés des mesures de relance promises par Donald Trump.

«C'est une Fed qui ne veut pas aller plus vite que la musique», a résumé Gregori Volokhine. «Ni dans sa décision, ni dans ses projections pour l'avenir, rien ne laisse voir une Fed qui anticipe les résultats d'une politique qui n'a pas encore été mise en place.»

Avant cela, les investisseurs avaient pris connaissance d'une série d'indicateurs américains dans l'ensemble moins bons que prévu.

La production industrielle a reculé au mois de novembre, plombée par les services d'utilité publique.

«Une météo plus clémente que la normale a réduit la demande de chauffage», a expliqué Mickey Levy de Berenberg dans une note.

Les ventes de détail aux États-Unis ont déçu en novembre, en progressant de seulement 0,1% et le chiffre du mois précédent a été révisé à la baisse.

Les prix à la production ont en revanche augmenté plus rapidement que prévu en novembre, atteignant leur rythme le plus soutenu depuis juin.

Parmi les valeurs, la banque d'affaires Goldman Sachs prenait 0,58% après avoir annoncé le plan de succession de son PDG à la suite de la nomination de son dauphin présumé dans le gouvernement Trump.

IBM, qui s'est engagé mardi à recruter 25 000 personnes dans les quatre prochaines années aux États-Unis, a pris 0,13%.

Le géant américain du commerce en ligne Amazon, qui a annoncé avoir réalisé sa première livraison par l'intermédiaire d'un drone, a concédé 0,69% à 768,96 dollars.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a échappé 188,09 points, soit 1,22%, à 15 197,18 points. La plus importante pression à la baisse est venue des secteurs des matériaux et de l'énergie.

La décision de la Fed a fait grimper le dollar américain, ce qui a pesé sur la devise canadienne. Le huard a glissé de 0,80 cent US à 75,34 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole a reculé après avoir touché des sommets plus tôt cette semaine. Le prix du baril a cédé 1,94 $ US à 51,04 $ US. Le cours du lingot d'or a gagné 4,70 $ US à 1163,70 $ l'once, tandis que celui du cuivre a pris 1 cent US à 2,60 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne