Wall Street, prudente à l'approche de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), a fini sans tendance lundi: le Dow Jones, aidé par le pétrole, a pris 0,20% et signé un nouveau record mais le NASDAQ a perdu 0,59%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 39,58 points à 19 796,43 points. En revanche, le NASDAQ, à dominante technologique, a reculé de 31,96 points à 5412,54 points et l'indice élargi S&P 500 de 2,57 points, ou 0,11 %, à 2256,96 points.

« C'est l'une de ces séances où l'on court après les vainqueurs », a expliqué Michael James, de Wedbush Securities, relevant la bonne tenue des secteurs de l'énergie et de fourniture de services publics.

Au sein du Dow Jones, les majors pétrolières, ExxonMobil (+2,22 % à 90,98 dollars) et Chevron (+1,16 % à 117,15 dollars), ont ainsi profité d'un pétrole prenant 1,33 dollar à New York, à la suite d'un accord de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avec des pays non membres du cartel sur une baisse de la production.

L'OPEP, qui avait déjà redonné fin novembre un élan aux cours pétroliers en annonçant un accord de baisse de sa production, est parvenue au cours du week-end à convaincre onze autres pays, en premier lieu la Russie, de réduire leur offre à leur tour.

À l'inverse, « les grandes capitalisations du secteur technologique continuent d'être utilisées comme sources de capitaux parmi lesquelles Apple (-0,57 % à 113,30 dollars), Facebook (-1,64 % à 117,72 dollars) et Amazon (-1,13 % à 759,96 dollars) sont les trois plus notables », ce qui a pesé sur le NASDAQ, a indiqué Michael James.

Le reste du marché était majoritairement attentiste, les investisseurs préférant, selon Chris Low de FTN Financial, « garder des munitions » avant une série d'indicateurs économiques au cours de la semaine et surtout la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), pour deux jours à partir de mardi.

« Une hausse des taux est attendue », ont rappelé les courtiers de Charles Schwab dans une note.

Cette hausse, la première en un an, devrait rester minime, de l'ordre d'un quart de point de pourcentage, portant le taux directeur entre 0,50 % et 0,75 %, mais les analystes espèrent obtenir des indices sur le rythme des relèvements en 2017.

Alexion dégringole

Le marché a été animé par des actualités propres à certaines entreprises, comme le groupe de défense Lockheed Martin, dont le coût du programme du chasseur bombardier F-35 a été critiqué par le futur président américain Donald Trump et qui a perdu 2,47 % à 253,11 dollars.

L'avionneur américain Boeing a avancé de 0,43 % à 157,16 dollars au lendemain de la signature de son plus gros contrat depuis près de 40 ans avec la compagnie Iran Air, portant sur l'achat de 80 appareils.

Les groupes de médias Viacom et CBS ont reculé respectivement de 9,40 % à 34,99 dollars et de 0,61 % à 62,18 dollars. Leur principal actionnaire commun, National Amusements, a annoncé dans une lettre envoyée aux conseils d'administration qu'il renonçait à les marier. La chute de CBS a été amortie par des informations du New York Post indiquant que le groupe de télécommunications Verizon (+0,52 à 51,76 dollars) s'y intéresserait.

Dans le même secteur, 21 st Century Fox a perdu 6,59 % à 26,35 dollars sur fond d'inquiétudes concernant la proposition de rachat informelle qu'a faite le géant du divertissement au britannique Sky.

Le groupe pharmaceutique Alexion a dégringolé de 12,86 % à 115,08 dollars après avoir annoncé une série de changements à sa tête, avec notamment la démission de son PDG.

Le marché obligataire reculait légèrement. Vers 16 h 40, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,476 % contre 2,471 % vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,158 % contre 3,155 % précédemment.