Wall Street a légèrement monté mardi à l'issue d'une séance sans réelle tendance, mais avec une disposition suffisamment bonne pour que le Dow Jones, en hausse de 0,18 %, signe un nouveau record, le Nasdaq gagnant, lui, 0,45 %.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a pris 35,54 points à 19 251,78 points, finissant comme la veille à un niveau sans précédent, et le Nasdaq, à dominante technologique, 24,11 points à 5333,00 points. L'indice élargi S&P 500 a gagné 7,52 points, soit 0,34 %, à 2212,23 points.

«Je ne pense pas qu'il y ait eu un moteur particulier aujourd'hui», a reconnu Michael James, de Wedbush Securities, mettant en avant la bonne performance de secteurs spécifiques.

En particulier, il remarquait que les valeurs bancaires, très en forme depuis l'élection début novembre du républicain Donald Trump à la présidence américaine, avait encore connu une excellente séance, Goldman Sachs prenant par exemple 1,24 % et Citi 1,12 %.

L'actualité économique était pourtant loin d'être vide aux États-Unis avec de multiples indicateurs: les commandes industrielles ont accéléré en octobre, mais le déficit commercial s'est plus creusé que prévu et, pour ce qui était le plus surveillé par certains analystes, la productivité a certes augmenté, mais est restée inférieure aux attentes au troisième trimestre.

Plutôt contrastées, ces statistiques n'ont guère semblé peser sur la Bourse, qui semble continuer à capitaliser sur l'embellie consécutive à l'élection M. Trump, non seulement sensible sur les valeurs financières, mais aussi sur des secteurs comme l'industrie.

«On est enfin parvenus au moment où (...) tous les marchés ont revu leur rapport au risque», a résumé Chris Low, de FTN Financial. «Franchement, c'est un soulagement.»

Si M. Low faisait surtout allusion à l'essor qui a suivi la présidentielle américaine, la résistance de Wall Street au risque était aussi notable par rapport à l'actualité du week-end en Italie.

Comme les grandes Bourses européennes, Wall Street ne s'est absolument pas affolée de la démission annoncée du président du Conseil, Matteo Renzi, à la suite du rejet par les urnes d'un projet de réforme constitutionnelle.

Parmi les valeurs, le promoteur immobilier Toll Brothers a pris 4,8 % après l'annonce d'une hausse de ses ventes trimestrielles, bien que son bénéfice net ait reculé.

L'avionneur Boeing a pris 0,05 % à 152,24 $ US, restant à la traîne après que M. Trump a demandé l'annulation pure et simple du contrat pour un futur avion présidentiel «Air Force One».

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 30,63 points à 15 125,80 points, soutenu par les gains des secteurs de la finance et de la consommation discrétionnaire.

La Banque de Montréal a dévoilé ses résultats financiers du quatrième trimestre - c'était la dernière des grandes banques à le faire -, faisant état d'un profit en hausse de 11 % à 1,35 milliard. Son action a pris près de 3 % à 92,06 $.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé de 86 cents US à 50,93 $ US le baril. Le cours de l'or noir avait avancé ces derniers jours, après la conclusion d'un accord des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour réduire leur production de pétrole à compter de janvier. Le prix du lingot d'or a pour sa part rendu 6,40 $ US à 1170,10 $ US l'once, tandis que celui du cuivre a glissé de 2 cents US à 2,68 $ US la livre.

De son côté, le dollar canadien s'est déprécié de 0,04 cent US à 75,28 cents US.

- Avec Agence France-Presse