L'inflation pourrait s'avérer « un facteur plus significatif que prévu sur les marchés d'investissement » au fur et à mesure que les économies américaine et du monde prendront du mieux, estime le plus haut dirigeant en répartition mondiale d'actif chez le géant des fonds d'investissement Fidelity Investments.

De l'avis de Derek Young, ce réveil de l'inflation, « habituellement favorable pour certaines catégories d'actifs comme les matières premières », pourrait aussi s'avérer « avantageux pour l'attrait de placements au Canada du point de vue des investisseurs internationaux ».

M. Young a résumé ainsi ses perspectives de placements à moyen terme lors d'un entretien depuis son bureau de Boston pour discuter des résultats d'un sondage réalisé pour Fidelity auprès des 933 investisseurs institutionnels dans 25 pays, qui gèrent en tout 21 000 milliards US d'actifs. Une centaine (101) de ces investisseurs institutionnels sont au Canada.

Selon ce sondage, les investisseurs institutionnels (fonds souverains, caisses de retraite des secteurs public ou privé) sont de plus en plus inquiets de l'impact sur leurs portefeuilles de la volatilité des marchés et de la faiblesse des rendements réalisables avec leurs principaux actifs traditionnels.

Néanmoins, ils ont bon espoir d'atteindre et même d'excéder un peu leur objectif moyen de rendement, qui se situe autour de 6 % par an. Mais pour y parvenir, ces investisseurs institutionnels entendent continuer d'accroître leur pondération de portefeuille vers des actifs dits « alternatifs », parce qu'ils se trouvent hors des traditionnels marchés de valeurs mobilières (actions, obligations)

« Nous connaissons cette transition de portefeuille depuis quelques années. N'empêche, nous sommes surpris de constater que près des trois quarts (72 %) des répondants au sondage entendent augmenter encore leur pondération de portefeuille vers des placements non traditionnels (immobilier, placements privés, infrastructures) et moins liquides », a souligné Derek Young.

Les sujets d'inquiétude des investisseurs institutionnels varient selon leur mandat des portefeuilles qu'ils gèrent. Par exemple, c'est la volatilité des marchés qui inquiète le plus les fonds souverains, les caisses de retraite du secteur public et les compagnies d'assurance. En revanche, la principale préoccupation pour les caisses de retraite du secteur privé est la faiblesse des rendements réalisables avec les actifs traditionnels.