Wall Street a terminé en baisse lundi, victime de prises de bénéfices des investisseurs et au début d'une semaine qui s'annonce chargée sur le plan des nouvelles économiques : le Dow Jones a perdu 0,28 % et le NASDAQ 0,56 %.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a reculé de 54,24 points à 19 097,90 points et le NASDAQ, à dominante technologique, de 30,11 points à 5368,81 points. L'indice élargi S&P 500 a concédé 11,63 points, ou 0,53 %, à 2201,72 points.

« Nous avons monté depuis de nombreuses séances, donc je pense que c'est une sorte de pause », a résumé Peter Cardillo, économiste en chef de First Standard Financial.

Certains investisseurs ont cherché à encaisser une partie des gains réalisés dans la foulée de l'élection de Donald Trump qui a déclenché un bond des marchés, permettant notamment au Dow Jones de passer le cap symbolique des 19 000 points la semaine précédente.

« Quand on va trop loin, trop vite, il faut revenir un peu sur ses pas », a jugé Art Hogan, de Wunderlich Securities.

Lundi, la Bourse de New York a semblé reprendre son souffle avant une semaine très riche sur le plan des indicateurs économiques américains avec comme temps forts la publication mardi d'une nouvelle estimation du produit intérieur brut (PIB) pour le troisième trimestre et vendredi des chiffres mensuels de l'emploi.

« Ce marché peut prendre une direction ou l'autre en fonction bien sûr des perspectives de l'activité économique et de ce qui sortira de l'OPEP », a jugé Peter Cardillo.

L'organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) tiendra mercredi un sommet durant lequel doit être finalisée une réduction de la production annoncée en septembre à Alger afin de faire remonter des cours souffrant d'une surabondance de l'offre.

Plus spécifiquement, « les titres du secteur de la distribution baissent [...] parce qu'il semblerait que les ventes de ''Vendredi noir'' ne soient pas aussi bonnes que l'an passé dans les magasins. Il y a du dynamisme pour le commerce en ligne, mais pas dans les magasins », a indiqué Chris Low de FTN.

« Vendredi noir » ou « Black Friday », est une journée essentielle pour le commerce de détail aux États-Unis avec de très nombreux achats effectués par des consommateurs attirés par les promesses de promotions.

Selon la Fédération nationale des détaillants (NRF), la fréquentation des magasins est en hausse cette année, mais le montant moyen des achats a baissé.

Avec le lundi suivant, appelé « Cyber Monday » et pendant lequel les prix sont bradés dans le commerce en ligne, ces ventes serviront de baromètre pour la consommation, moteur de l'économie américaine, jusqu'à la fin de l'année.

Pour Art Hogan, même s'il est encore trop tôt pour avoir une idée définitive sur la question, « il y a des rumeurs que peut-être cela aurait pu être meilleur ».

Au sein du secteur de la distribution, les supermarchés Walmart ont limité la casse en ne perdant que 0,06 %.

Pour d'autres chaînes de magasins en revanche le repli a été plus marqué, comme Target (-1,13 %), J.C. Penney (-4,96 %), Macy's (-2,29 %) et Nordstrom (-3,09 %).

Le géant du commerce en ligne, Amazon, qui a pris des parts de marché aux distributeurs traditionnels ces dernières années, a lui aussi reculé, de 1,74 %.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a retraité de 60,08 points à 15 015,36 points. La plus grande partie du déclin était attribuable au secteur de l'énergie.

Le recul a toutefois été limité par les titres des sociétés aurifères. Le secteur des matériaux, qui regroupe de nombreux producteurs d'or, a avancé lundi de 1,83 %.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,58 cent US à 74,51 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a gagné 1,02 $ US à 47,08 $ US. 

Le prix du lingot d'or a avancé de 12,40 $ US à 1190,80 $ US l'once, tandis que celui du cuivre a glissé de 2 cents US à 2,66 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne