La Bourse de Toronto a clôturé la séance de jeudi essentiellement inchangée par rapport à la veille, pendant que les principaux marchés boursiers américains étaient fermés pour le congé de l'Action de grâces.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a retraité de 5,71 points à 15 075,20 points, au terme d'une séance marquée par de faibles volumes de transactions.

Presque tous les secteurs du TSX ont terminé la journée en territoire positif, à l'exception de ceux des services publics et des biens de consommation de base, qui ont enregistré de légers déclins.

Le dollar canadien s'est quant à lui apprécié de 0,02 cent US à 74,12 cents US.

Les marchés américains rouvriront vendredi, mais seulement pour une demi-journée. Les volumes devraient y être légers, puisque plusieurs des acteurs habituels seront en congé.

«Le marché canadien garde toujours un oeil sur les marchés américains», a expliqué Luciano Orengo, un gestionnaire de portefeuille chez Gestion d'actifs Manuvie.

M. Orengo a noté que les opérateurs profitaient de cette journée tranquille pour reprendre leur souffle, après les volumes élevés de transactions qui ont caractérisé les séances suivant l'élection du président désigné américain Donald Trump.

«Le marché a fait de grands mouvements depuis l'élection de M. Trump et nous avons eu une grande quantité de données économiques en provenance des États-Unis, qui a alimenté la trajectoire à la hausse du marché», a affirmé M. Orengo.

«Puisque les marchés américains étaient fermés aujourd'hui et qu'ils le seront pendant une demi-journée demain, il n'y aura pas beaucoup de nouvelles pour alimenter les marchés. Quand on met toutes ces choses ensemble, cela donne ce que nous avons vu aujourd'hui.»

Lorsque les marchés nord-américains retrouveront leur horaire normal, la semaine prochaine, les investisseurs se concentreront sur les résultats financiers des banques canadiennes. Quatre des cinq plus grandes d'entre elles dévoileront leurs plus récents chiffres trimestriels la semaine prochaine, à commencer par la Banque Scotia, mardi.

Certains suivront aussi de près la rencontre des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), prévue pour le 30 novembre.

Les 14 membres du cartel se sont entendus en septembre sur un accord de principe dans le cadre d'un effort concerté pour limiter la production de pétrole et ainsi soutenir les prix de l'or noir. Ils devraient dévoiler plus de détails au sujet de ce plan à la suite de leur rencontre.

Certains membres de l'OPEP, dont l'Arabie saoudite et l'Iran, continuent de produire des quantités records de pétrole malgré le déclin des prix.

M. Orengo s'attend à ce que les indices boursiers connaissent une bonne séquence en décembre. Il souligne notamment qu'historiquement, lorsque les marchés connaissent un solide mois de novembre, le dernier mois de l'année est bon.

«On pourrait avoir un désinvestissement la semaine prochaine, peut-être à cause d'un échec lors de la rencontre de l'OPEP [...] et puis les marchés pourront reprendre leur trajectoire à la hausse après cela, pour que nous ayons une reprise pour la fin de l'année», a-t-il expliqué.

La Bourse des matières premières de New York était fermée jeudi. Mercredi, le cours du pétrole brut avait glissé de 7 cents US à 47,96 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or avait cédé 21,90 $ US à 1189,30 $ US l'once. Le prix du cuivre avait pour sa part bondi de 6,3 cents US à 2,61 $ US la livre.