La Bourse de Toronto a clôturé lundi au-dessus de la barre des 15 000 points pour la première fois en plus de cinq mois, soutenue par les cours du pétrole brut et l'espoir que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en vienne à un accord pour limiter la production.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a avancé de 175,84 points, soit 1,18 %, pour clôturer à 15 039,87 points. Les secteurs de l'énergie et des matériaux ont engrangé les meilleurs gains, soit des hausses respectives de 3,2 % et 1,7 %.

Le dollar canadien s'est, quant à lui, apprécié de 0,55 cent US à 74,55 cents US.

Le prix du baril de pétrole brut s'est emparé de 1,88 $ US à 48,24 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. Le prix du lingot d'or a pris 1,10 $ US à 1209,80 $ US l'once, tandis que celui du cuivre a gagné 5 cents US à 2,52 $ US la livre.

Wall Street a monté pour finir à des records, après avoir obtenu le coup de pouce d'un bond des cours du pétrole : le Dow Jones a gagné 0,47 % et le NASDAQ 0,89 %, terminant tous deux à des niveaux sans précédent.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a pris 88,76 points à 18 956,69 points et le NASDAQ, à dominante technologique, 47,35 points à 5368,86 points. L'indice élargi S&P 500 a avancé de 16,28 points, soit 0,75 %, à 2198,18 points, là encore un niveau jamais vu à la clôture.

« Ce qui a donné de l'élan au marché, [...] c'est une hausse de quelque 4 % des cours du pétrole sur fond d'optimisme renouvelé quant à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole », a mis en avant Bill Lynch, de Hinsdale Associates.

Les prix de l'or noir ont pris quelque deux dollars le baril, comme les investisseurs se remettent à croire non seulement que l'OPEP va parvenir à mettre en oeuvre un accord de baisse de sa production à la fin du mois, mais aussi que ce pacte puisse être rejoint par la Russie.

En conséquence, à Wall Street, « tous les principaux secteurs sont en hausse, entraînés par celui du pétrole et du gaz », a remarqué Chris Low, de FTN.

Cette hausse a eu lieu dans une actualité pour le reste très maigre, aucun indicateur n'ayant figuré au calendrier lundi aux États-Unis, sur un marché qui s'attend à passer une semaine calme avec un jour de clôture jeudi pour Thanksgiving (Action de grâce) et une séance raccourcie de moitié vendredi.

Dans ce contexte, la Bourse continue simplement de profiter « d'une dynamique à la hausse dans le sillage des précédentes semaines », a conclu M. Lynch.

Depuis l'élection inattendue du républicain Donald Trump à la présidence, le 8 novembre, la Bourse a bondi, alors que le marché de la dette a chuté et le dollar s'est renforcé au plus haut depuis le début des années 2000.

Parmi les valeurs, les majors Chevron et ExxonMobil ont profité de l'embellie des cours de l'or noir, avançant respectivement de 0,90 % et 1,42 %.

Facebook, qui a lancé un programme de rachat d'actions de 6 milliards US, s'est adjugé 4,06 % à 121,77 $ US. Parallèlement, le réseau social a fait part de l'ouverture d'un nouveau siège à Londres en 2017 et de l'augmentation de 50 % de ses effectifs locaux.

- Avec Agence France-Presse