Les marchés boursiers nord-américains ont terminé la séance de jeudi en ordre dispersé, les inquiétudes au sujet de la croissance en Chine ayant inquiété certains investisseurs.

La Chine, deuxième plus grande économie au monde, a indiqué jeudi que ses exportations avaient diminué de 10 % en septembre, par rapport à l'an dernier.

Le déclin était bien plus important que celui observé en août, en plus d'être supérieur aux attentes des analystes.

À la Bourse de Toronto, l'indice composé S&P/TSX a gagné 24,74 points pour clôturer à 14 643,71 points. Les secteurs de l'énergie et des matériaux ont notamment contribué aux gains du parquet.

Le dollar canadien s'est apprécié de 0,31 cent US à 75,73 cents US.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a perdu 45,26 points à 18 098,94 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a effacé 6,63 points à 2132,55 points. L'indice composé du Nasdaq a cédé 25,69 points à 5213,33 points.

Les marchés se tournent souvent vers la Chine pour avoir une idée générale de la croissance économique mondiale. Depuis l'été 2015, les actions ont régulièrement perdu des plumes lorsque l'économie chinoise donnait des signes de ralentissement.

Selon Ben Jang, un gestionnaire de portefeuilles chez Nicola Wealth Management, les investisseurs se demandent surtout si les plus récentes données chinoises annoncent l'émergence imminente d'une tendance à la baisse.

«Il s'agit davantage de savoir si ceci est le début (...) d'un ralentissement mondial», a observé M. Jang depuis Vancouver.

Cela a exercé une pression sur Wall Street, où les actions des banques ont reculé parce que les investisseurs craignent que les banques hésitent davantage à prêter de l'argent aux consommateurs et aux clients à travers le monde.

Les sociétés minières et d'autres entreprises qui produisent des matériaux de base ont cédé du terrain jeudi parce qu'elles dépendent fortement de leurs exportations vers la Chine.

Pétrole en hausse

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a gagné 26 cents US à 50,44 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a pris 3,80 $ US à 1257,60 $ US l'once. Le cours du cuivre a plongé de 5 cents US à 2,12 $ US la livre.

«Pour les investisseurs, les prix du pétrole sont l'un des paramètres de la croissance mondiale et, à ce prisme, c'est encourageant de les voir monter», a expliqué M. Ablin.

Parmi les facteurs encourageants pour le pétrole, un affaiblissement du dollar a d'ailleurs aussi pu contribuer à rassurer la Bourse sur les perspectives des multinationales et exportateurs américains, même si le billet vert reste en forme sur fond de spéculation sur un resserrement monétaire américain avant la fin de l'année.

- Avec La Presse canadienne