Les marchés boursiers nord-américains ont terminé la semaine sur de légers reculs, les investisseurs ayant semblé accueillir avec tiédeur les plus récentes données sur les marchés du travail des deux côtés de la frontière.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a clôturé en baisse de 29,24 points à 14 566,26 points, tiré vers le bas par les actions des secteurs des télécommunications et des services publics.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,41 cent US à 75,27 cents US.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a reculé de 28,01 points à 18 240,49 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a échappé 7,03 points à 2153,74 points. L'indice composé du Nasdaq a perdu 14,44 points à 5292,41 points.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé de 63 cents US à 49,81 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a glissé de 1,10 $ US à 1251,90 $ US l'once. Le cours du cuivre a pris 1 cent US à 2,16 $ US la livre.

Les chiffres de l'emploi «permettent à la Réserve fédérale de poursuivre son programme et de mouliner les statistiques. Nous nous attendons à une hausse des taux plus tard cette année», a indiqué Jack Ablin de BMO Private Bank.

«Au premier abord, les chiffres sont décevants mais, en fait, ils restent dans la même tendance», a expliqué Peter Cardillo, économiste en chef de First Standard Financial Company.

De plus, «une responsable de la Fed, Mme Mester, a suggéré que c'était un rapport de l'emploi idéal», a ajouté Jack Ablin, ce qui a été interprété par les marchés comme renforçant encore les chances d'un resserrement monétaire d'ici la fin de l'année.

Une hausse des taux directeurs pénalise les Bourses car elle renchérit le coût du crédit et détourne une partie des investissements en faveur des placements à rendements fixes.

Les chiffres de l'emploi ont par ailleurs quelque peu rassuré sur l'état de santé de l'économie américaine.

«Le nombre d'emplois a augmenté un peu moins que prévu, mais le secteur privé a embauché a un rythme solide», a commenté l'économiste indépendant Joel Naroff dans une note.

Les investisseurs ont gardé un oeil sur le marché des changes après le plongeon éclair de la livre britannique et un autre sur la météo au moment où l'ouragan Matthew longe les côtes de la Floride.

Les principales compagnies aériennes américaines ont souffert des annulations de vols du fait de l'ouragan Matthew: American Airlines a perdu 1,15% à 37,73 dollars, United Continental 2,15% à 52,82 dollars, Delta Air Lines 2,48% à 38,95 dollars et Southwest Airlines 1,79% à 38,47 dollars.

Pour son premier jour de cotation, le vendeur d'autocaravanes Camping World a pris 2,27% à 22,50 dollars.

- Avec La Presse canadienne