La Bourse de Toronto a fait du surplace, hier , alors qu'aux États-Unis, les questions quant à savoir comment la Deutsche Bank s'y prendra pour régler une amende de 14 milliards $ US liée à un litige entourant son secteur des prêts hypothécaires ont pesé sur Wall Street.

L'indice composé S&P/TSX a grimpé de 23,12 points, à 14 754,55 points. De son côté, le dollar canadien a terminé la séance à 76,05 cents US, en recul de 0,23 cent

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a plongé de 195,79 points, à 18 143,45 points. L'indice élargi S&P 500 a terminé à 2151,13 points, en baisse de 20,24 points, tandis que l'indice composé Nasdaq a perdu 49,4 points pour terminer à 5269,15 points.

Le prix du baril de pétrole pour livraison en novembre a gagné 78 cents, à 47,83 $ US, alors que les investisseurs ont continué de se questionner sur la possibilité de voir les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole mettre en oeuvre un accord sur la production pétrolière.

Deutsche Bank

Des fonds spéculatifs ont commencé à se détourner de Deutsche Bank, inquiets de la situation financière de la banque allemande, a rapporté l'agence Bloomberg News.

Ces fonds passaient jusqu'ici par la banque allemande, via le dispositif de chambre de compensation, pour régler des montants dus et recevoir les actifs correspondant aux transactions qu'ils effectuaient sur les marchés de produits dérivés notamment.

Même si la Deutsche Bank a essayé de rassurer ses clients en indiquant qu'il s'agissait d'un mouvement habituel, les marchés s'interrogent sur la solidité financière du poids lourd bancaire allemand à qui le ministère de la Justice américain (DoJ) a réclamé 14 milliards de dollars mi-septembre.

«La crise financière est toujours dans les esprits», a rappelé Alan Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management, avant de préciser qu'un «système financier faible pourrait avoir des implications négatives pour financer la croissance».

Particulièrement surveillées avec les craintes pesant sur Deutsche Bank, les principales banques américaines ont reculé: Goldman Sachs a perdu 2,75% à 158,95 dollars, Citigroup 2,28% à 45,80 dollars, Bank of America 1,43% à 15,16 dollars, JPMorgan 1,59% à 65,65 dollars et Morgan Stanley 2,30% à 31,04 dollars.

Ces craintes ont fait passer dans le rouge une Bourse de New York qui hésitait déjà à progresser dans le sillage du pétrole au lendemain d'un accord des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur une réduction de leur production.

«Il y a eu de l'excitation autour de la réunion de l'Opep hier (mercredi) et je pense que l'enthousiasme retombe un peu aujourd'hui», a indiqué Mace Blicksilver chez Marblehead Asset Management.