La possibilité de voir les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole conclure un accord sur la production pétrolière a fait bondir le cours de l'or noir, hier, ce qui a permis à la Bourse de Toronto et au dollar canadien de réaliser des gains.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 173,39 points pour clôturer à 14 731,43 points. Le secteur de l'énergie a enregistré le gain le plus prononcé.

Le prix du pétrole brut a bondi de 2,38 $ US, soit 5,3 %, à 47,05 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. Ce rebond a aussi profité au dollar canadien, qui s'est emparé de 0,54 cent US pour terminer la journée à 76,28 cents US.

Les membres de l'OPEP se sont rapprochés d'un accord préliminaire pour limiter la production pétrolière et soutenir le prix du baril, malgré les désaccords persistants entre l'Arabie saoudite et l'Iran.

Le gestionnaire de portefeuille Craig Jerusalem s'est cependant demandé si un gel de la production suffirait pour faire grimper les prix du pétrole de façon permanente.

«La volatilité provient indéniablement de ces manchettes et ne repose pas de façon fondamentale sur l'offre et la demande», a observé M. Jerusalem, qui travaille chez Gestion d'actifs CIBC.

Wall Street a aussi enregistré des gains mercredi. La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a avancé de 110,94 points à 18 339,24 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a pris 11,44 points à 2171,37 points. L'indice composé du Nasdaq s'est pour sa part emparé de 12,84 points à 5318,55 points.

S&P 500 a progressé de 11,44 points, soit 0,53 %, à 2171,37 points.

L'OPEP a accepté de réduire sa production de brut d'environ 750 000 barils par jour, ce qui la ramènerait entre 32,5 et 33 millions de barils par jour, a indiqué la délégation nigériane.

«Les prix du pétrole se sont envolés et les marchés d'actions ont suivi», a expliqué Bill Lynch de Hinsdale Associate.

Cet accord, qui a surpris les marchés, vise à mettre un terme à la surabondance de l'offre qui plombe les cours du brut depuis deux ans.

Plus tôt dans la séance, les investisseurs n'avaient pas trouvé de direction dans les propos de la présidente de la Réserve fédérale (Fed), Janet Yellen, qui a confirmé mercredi que la majorité des membres du Comité de politique monétaire (FOMC) penchaient pour relever les taux d'intérêt avant la fin de l'année.

De même, des commandes de biens durables aux États-Unis stables en août, soit mieux que les prévisions des analystes, n'ont apporté, tout au plus, qu'un soutien ponctuel.

«Les chiffres du mois d'août sont un peu meilleurs que prévu, mais pas de beaucoup par rapport à leur volatilité habituelle» a expliqué Jim O'Sullivan de HFE.

Les pétrolières en hausse

Les valeurs pétrolières ont monté dans le sillage des cours du brut: ExxonMobil a pris 4,40 % à 86,90 dollars, Chevron 3,20 % à 102,15 et ConocoPhillips 6,97 % à 42,18 dollars.

- Avec Agence France-Presse