Wall Street montait lundi à la mi-séance, poursuivant son évolution à des niveaux sans précédent, dans une actualité essentiellement marquée par le rebond persistant des cours du pétrole: le Dow Jones prenait 0,41 % et le Nasdaq 0,64 %.

Vers midi, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 76,94 points à 18 653,41 points, passant des niveaux jamais atteints en séance, et le Nasdaq, à dominante technologique, 33,36 points à 5266,25 points. L'indice élargi S&P 500 s'adjugeait 8,57 points, soit 0,39 %, à 2192,62 points.

«Deux facteurs sont à l'oeuvre (...) dont l'un est la hausse des cours du pétrole», a résumé Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial.

Déjà en hausse la semaine précédente, le marché du pétrole prenait encore plus d'un dollar le baril lundi, encouragé par la perspective de discussions entre l'Arabie saoudite et la Russie, dans un contexte d'interrogations sur une possible stabilisation de l'offre.

Comme second facteur de hausse, M. Cardillo citait l'aspect autoréalisateur de la hausse de Wall Street à des niveaux sans précédent, ces records constituant des seuils techniques de nature à encourager de nouvelles vagues d'achats.

«On a aussi pris connaissance de données économiques aujourd'hui, mais elles ne semblent pas avoir suffi à peser sur le marché», a-t-il précisé.

À l'international, l'actualité était dominée par un chiffre décevant sur la croissance japonaise, qui s'est révélée nulle au dernier trimestre sur fond de frilosité des entreprises à investir.

Quant aux États-Unis, les chiffres du jour n'étaient guère plus engageants, avec comme principale statistique l'annonce d'une contraction inattendue de l'activité de la région de New York en août.

«Le chiffre principal est décevant (...), mais cela contraste avec presque toutes les composantes», ont relativisé dans une note les économistes de Pantheon Macro, notant par exemple l'évolution encourageante des nouvelles commandes.

«En d'autres termes, l'activité économique va bien, mais les entreprises restent inquiètes, peut-être parce qu'elles attendent de voir les conséquences pour leurs exportations des suites du référendum sur le «Brexit»», lors duquel les Britanniques ont voté fin juin pour sortir de l'Union européenne (UE), ont-ils conclu.

Twitter monte

Parmi les valeurs, Xylem, spécialiste du traitement de l'eau, prenait 3,77 % à 50,28 dollars après l'annonce du rachat pour près de deux milliards de dollars du fabricant d'appareils de mesure Sensus, non coté.

Le fond immobilier Post Properties bondissait de 8,23 % à 67,34 dollars après l'annonce de son rachat pour plus de trois milliards de dollars par son concurrent Mid-America Apartment Communities, qui plongeait de 5,88 % à 96,14 dollars.

Le réseau social Twitter s'adjugeait 6,45 % à 20,80 dollars après un article du New York Times selon lequel il discute avec le groupe informatique Apple (+1,10 % à 109,37 dollars) d'une collaboration dans la diffusion d'événements sportifs.

Le joaillier Tiffany, qui annoncera la semaine prochaine ses résultats trimestriels, avançait de 1,63 % à 68,41 dollars, sans pâtir du fait que Trian, fonds de l'investisseur activiste Nelson Peltz, a vendu sa part de quelque 5 % dans le groupe.

Le marché obligataire baissait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 1,528 %, contre 1,509 % vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,252 %, contre 2,228 % auparavant.