L'optimisme a continué de se répandre sur les marchés boursiers nord-américains, jeudi, et les opérateurs ont piloté une cinquième séance consécutive de gains, même si la Banque d'Angleterre a déjoué les pronostics en choisissant de laisser ses taux d'intérêt inchangés.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a grimpé de 20,72 points pour terminer la journée avec 14 514,52 points, soutenu par les progressions des secteurs des métaux et de l'énergie.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,52 cent US à 77,53 cents US, notamment grâce à la croissance du cours du pétrole brut, qui a gagné 93 cents US à 45,68 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles et l'indice élargi S&P 500 ont de nouveau clôturé à des sommets historiques.

Le Dow Jones a pris 134,29 points à 18 506,41 points, tandis que le S&P 500 s'est emparé de 11,32 points à 2163,75 points. L'indice composé du Nasdaq a renversé ses pertes de la veille et a avancé de 28,33 points à 5034,06 points.

«Trois éléments ont donné de l'élan», a estimé Art Hogan, de Wunderlich Securities. «D'abord, et c'est le plus important, de bons résultats d'entreprises, en premier lieu JPMorgan.»

Membre du Dow Jones, la banque a pris 1,52% à 64,12 dollars après avoir sonné favorablement le départ des résultats trimestriels du secteur financier américain par de solides résultats, notamment un bénéfice net presque inchangé en dépit des turbulences sur les marchés financiers.

Ces chiffres sont d'autant plus rassurants que «l'on s'inquiétait sur le secteur, vu le faible niveau des taux d'intérêt», a expliqué Jack Ablin, de BMO Private Bank.

La Réserve fédérale (Fed) s'est abstenue depuis le début de l'année de resserrer sa politique monétaire, ce qui maintient un soutien à l'ensemble de l'économie, mais pénalise le secteur bancaire.

Deuxième élément notable, la Bourse a aussi été «stimulée par les indicateurs économiques» aux États-Unis, «dont une hausse plus élevée que prévu des prix à la production», a noté M. Hogan, y voyant «une bonne nouvelle, car l'inflation a besoin d'accélérer».

Autre statistique encourageante, les inscriptions hebdomadaires au chômage n'ont fait que stagner, alors que les économistes s'attendaient à une hausse.

Enfin, dernier facteur encourageant, Wall Street, comme les autres grandes Bourses, a réagi sans déception apparente au maintien en l'état des taux de la Banque d'Angleterre (BoE), même si beaucoup d'investisseurs s'attendaient à des mesures destinées à répondre aux conséquences du vote britannique du 23 juin en faveur d'une sortie de l'Union européenne (UE).

«Je pense que ce n'est pas une grosse déception, car la livre britannique a tellement baissé qu'ils n'ont pas de vraie raison d'abaisser les taux dans l'immédiat... Et ils restent en mesure d'agir à l'avenir», a expliqué M. Ablin.

M. Hogan remarquait de son côté que l'immobilisme de la BoE, dont la plupart des responsables pensent d'ailleurs agir en août, avait profité à la livre britannique au détriment du dollar et que cela avait en retour des chances de bénéficier aux multinationales américaines.

- Avec La Presse Canadienne