Un recul prononcé du prix du pétrole a tiré la Bourse de Toronto vers le bas et  Wall Street a fini sans tendance hier, les investisseurs ne prenant guère de risques à la veille de chiffres mensuels toujours cruciaux sur l'emploi américain.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a perdu 96,60 points pour terminer la journée avec 14 134,46 points. Le cours du pétrole brut a reculé de 2,29 $ US à 45,14 $ US le baril, à la Bourse des matières premières de New York.

Le dollar canadien, relativement sensible aux variations du prix de l'or noir, a glissé de 0,26 cent US à 76,91 cents US.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a rendu 22,74 points à 17 895,88 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a perdu 1,83 point à 2097,90 points et que l'indice composé du Nasdaq a pris 17,65 points à 4876,81 points.

La séance «n'est pas évidente à interpréter, si ce n'est que l'on aura du mal à sortir de ces niveaux d'échanges, tant que l'on n'aura pas de nouvelles fraîches... Qu'elles soient bonnes ou mauvaises», a résumé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, remarquant que le S&P 500 restait bloqué sous le seuil des 2.100 points.

À ce titre, les investisseurs attendent avec impatience les chiffres sur l'emploi américain en juin, que publiera le département du Travail vendredi avant la clôture.

Ils ont certes pris connaissance hier d'estimations favorables du groupe ADP sur les embauches dans le privé le même mois, mais plusieurs observateurs se méfiaient, rappelant que, le mois précédent, les chiffres officiels s'étaient révélés bien plus décevants que ceux de cette entreprise de services informatiques pour les entreprises.

Pour le moment, «la principale chose notable de la journée, c'est que la Bourse a perdu de l'élan quand les cours du pétrole se sont mis à baisser à la suite d'un rapport jugé défavorable», a remarqué M. Blicksilver.

Le marché de l'or noir a chuté, exprimant toute sa déception devant un recul des stocks de brut américains bien plus faible que prévu, attisant les craintes que les excédents tardent à se tasser.

À Wall Street, «c'est une semaine où l'on aura cherché un équilibre», a résumé Art Hogan, de Wunderlich Securities.

Il remarquait que Wall Street, comme les autres grandes places, avait beaucoup fluctué depuis le vote, deux semaines plus tôt, des Britanniques en faveur d'une sortie de l'Union européenne.

Désormais, par rapport à d'autres actifs, «les mouvements de la Bourse ne sont pas si marquants... Mais c'est bienvenu, car il y a eu beaucoup de confusion à la suite du référendum britannique», a reconnu M. Hogan.

- Avec La Presse Canadienne