Les craintes entourant le divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne ont continué de s'amoindrir mercredi, les marchés boursiers nord-américains et les cours des matières premières ayant enregistré de solides gains pour une deuxième séance de suite.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a bondi de 194,05 points pour clôturer à 14 036,74 points, ce qui lui permet de récupérer près de 80% des 440 points perdus lors des deux séances qui ont suivi le référendum britannique de jeudi dernier.

Le dollar canadien s'est aussi apprécié pour une deuxième journée de suite, s'emparant de 0,35 cent US à 77,07 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a continué de grimper et a gagné 2,03 $ US à 49,88 $ US le baril. Le prix du lingot d'or a avancé de 9 $ US à 1326,90 $ US l'once, tandis que celui du cuivre a gagné 1 cent US à 2,19 $ US la livre.

Les principaux indices boursiers de Wall Street ont aussi avancé mercredi. La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a gagné 1,64% à 17 694,68 points. L'indice élargi S&P 500 s'est pour sa part adjugé 1,7% à 2070,77 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a pris 1,86% à 4779,25 points.

Pour Art Hogan, chez Wunderlich Securities, «il y a beaucoup de précipitation pour retrouver un équilibre» sur les marchés après le vent de panique qui a soufflé vendredi et lundi à l'issue du vote britannique en faveur d'un «Brexit».

Le résultat, c'est «qu'on a remonté la moité du chemin qu'on avait parcouru» à la baisse après le référendum, a-t-il ajouté.

Une performance un peu moins spectaculaire que celles des Bourses de Londres et Francfort, qui ont déjà effacé toutes les pertes essuyées vendredi et lundi.

A New York, «le facteur peur et la réaction cataclysmique qu'on avait vus ont été modulés, jusqu'à ce qu'on arrive à un mode attentiste» à l'approche de la saison des résultats, a ajouté M. Hogan.

La volatilité des échanges s'est nettement calmée, et les indices ont ainsi pu bénéficier de la remontée des cours du pétrole, revenus mercredi autour du seuil des 50 dollars le baril après l'annonce d'une baisse des stocks de brut et de la production aux États-Unis.

«Les investisseurs se rendent peut-être compte que l'issue du Brexit prendra des mois si ce n'est des années, donc, avec leur capacité de concentration (limitée), ils ne s'en occupent pas pour le moment (...), la fête reprend», a déclaré pour sa part Jack Ablin, de BMO Private Bank, sans cacher son étonnement devant le revirement des Bourses.

Pour les analystes de Charles Schwab, ce retour d'optimisme s'appuyait sur l'espoir de nouvelles mesures de relance destinées à contrer l'impact potentiellement négatif du Brexit: «Les marchés d'actions internationaux deviennent plus optimistes sur la perspective d'une possible intervention des banques centrales», selon eux.