La Bourse de Toronto a clôturé en baisse jeudi, la publication de résultats trimestriels positifs de la part de trois grandes banques n'ayant pas suffi à contrebalancer l'effet d'un recul du cours du pétrole brut. À New York, les marchés ont pris une pause à la veille du congé de Memorial Day.

À la fermeture des marchés, l'indice composé S&P/TSX du parquet torontois affichait un recul de 4,54 points, à 14 049,20 points, mettant du coup fin à une séquence de trois séances consécutives de progression.

Après avoir grimpé jusqu'à 50,21 $ US, le cours de référence nord-américain du baril de pétrole brut a reculé et clôturé en baisse de 8 cents US à 49,48 $ US le baril. Le baril de West Texas Intermediate a terminé une séance au-dessus de la barre des 50 $ US pour la dernière fois le 21 juillet dernier, à 50,86 $ US.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,31 cent US à 77,10 cents US, après avoir pris la veille près de trois quarts de cent US.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a effacé 23,22 points à 17 828,29 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a perdu 0,44 point à 2090,10 points et que l'indice composé du Nasdaq a pris 6,88 points à 4901,77 points.

«Nous venons d'avoir une jolie remontée et un peu de prises de bénéfices n'a rien de surprenant, surtout après des chiffres pas brillants sur les commandes de biens durables, et à la veille d'une intervention de la présidente de la Fed Janet Yellen et d'un long week-end», commentait Michael James, chez Wedbush Securities.

La prudence de Wall Street reflétait par ailleurs celle régnant sur l'ensemble des marchés mondiaux.

«Nous approchons d'un seuil psychologique critique pour le S&P, nous allons voir si nous pouvons passer les 2 100 points ou si cela s'avère être un niveau justifiant les prises de bénéfices», précisait M. James.

«L'une des raisons pour lesquelles les gens se posent des questions sur l'évolution du marché (de mardi et mercredi) est qu'elle s'est accompagnée de volumes d'échanges très légers, si bien que les gens se demandent si ça peut durer», a commenté pour sa part Sam Stovall, chez Standard and Poor's Global Market Intelligence.

Depuis le 18 mai, le marché a tendance à anticiper une prochaine hausse des taux d'intérêt par la Fed, à la lumière de déclarations de plusieurs de ses responsables, mais il se demande si la banque centrale juge la santé de l'économie suffisamment solide pour y résister.

À cet égard, les chiffres publiés jeudi ont été globalement bons, mais sans éclat. Ce sont surtout les commandes de biens durables ont suscité des inquiétudes malgré leur progression de 3,4 %.

«Le monde des biens durables est largement assoupi», a commenté Michael Montgomery, de IHS Global Insight, notant que hors aviation et défense, la progression de cet indicateur clé pour l'investissement était restée anémique à +0,6 %.

Le marché obligataire était en hausse. En fin de journée, le rendement des bons du Trésor à dix ans s'affichait à 1,829 %, contre 1,869 % mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,639 %, contre 2,668 % précédemment.