Wall Street a fini une nouvelle fois sans direction hier, dans un marché rassuré par la Réserve fédérale, qui a permis de minimiser les mauvais résultats d'Apple : le Dow Jones a gagné 0,28 %, mais le Nasdaq a perdu 0,51 %.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a progressé de 51,23 points à 18 041,55 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 25,14 points à 4863,14 points.

Très suivi par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 a gagné 3,45 points, soit 0,16 %, à 2095,15 points.

En baisse avant le communiqué de la Fed, le S&P 500 s'est redressé en fin de séance, une évolution mise sur le compte de l'absence d'éléments laissant craindre une nouvelle hausse des taux d'intérêt en juin.

« Globalement la certitude que les taux resteront inchangés jusqu'à la fin de l'année ou 2017 a servi à consolider la confiance » des investisseurs, a déclaré David Levy, chez Republic Wealth Advisors.

Au terme d'une réunion de deux jours, la banque centrale américaine a comme attendu prolongé sa pause sur les taux d'intérêt mercredi, notant que la croissance a ralenti aux États-Unis.

Elle est aussi apparue moins soucieuse pour l'économie mondiale : elle a dit continuer à « surveiller de près » les développements économiques à l'international, sans plus évoquer explicitement les risques qu'ils font peser aux États-Unis.

Parallèlement, l'onde de choc créée par l'inédite sous-performance d'Apple est restée étroitement circonscrite.

Chez Briefing, Patrick O'Hare a noté que bien qu'Apple soit la plus grosse capitalisation de la cote, son influence était limitée, car ses problèmes sont perçus comme lui étant propres, avec notamment des comparaisons difficiles à tenir avec les succès passés, « même si les faiblesses macroéconomiques sont un handicap pour de nombreuses sociétés ».

Enfin, la tendance toujours haussière du marché du pétrole, malgré une augmentation des stocks de brut aux États-Unis, a apporté un soutien supplémentaire à la Bourse.

Le géant informatique Apple a plongé de 6,3 % à 97,82 $ US, après avoir annoncé un recul de 16 % sur un an des ventes trimestrielles de son appareil vedette, l'iPhone, du jamais-vu depuis le lancement en 2007, et une baisse de son chiffre d'affaires pour la première fois depuis plus de dix ans, assortie d'une chute du bénéfice net.

Le conglomérat United Technologies a gagné 1,04 %, après des résultats meilleurs que prévu et des prévisions confirmées.

Boeing a gagné 2,9 %. L'avionneur a annoncé des résultats mitigés, avec un chiffre d'affaires en hausse, mais un bénéfice net en baisse plombé par une nouvelle charge de 156 millions US liée à l'avion ravitailleur KC-46.

En revanche Twitter a dévissé de 16,3 %. Avec un chiffre d'affaires décevant, le réseau social fait douter de ses perspectives de croissance, même si son bénéfice a heureusement surpris.

Toronto encore en hausse

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse pour une deuxième journée de suite, soutenue par le cours du pétrole brut, qui a atteint son plus haut niveau depuis novembre.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris 78,22 points à 13 887,66 points, après que le prix du baril de West Texas Intermediate eut bondi de 1,29 $ US à 45,33 $ US à la Bourse des matières premières de New York. C'est la première fois en cinq mois que le baril de pétrole clôture au-dessus de la barre des 45 $ US.

Le dollar canadien a, lui aussi, profité de la hausse du prix du brut et s'est adjugé 0,02 cent US à 79,25 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du lingot d'or a gagné 7 $ US à 1250,40 $ US l'once, tandis que le prix du cuivre a glissé de 2 cents US à 2,22 $ US la livre.