Le dollar canadien a bondi hier à son plus haut niveau de clôture en neuf mois, soutenu par le cours du baril de pétrole brut, qui a grimpé au-dessus de la barre des 44 $ US.

Le huard a avancé de 0,4 cent US à 79,23 cents US, ce qui constitue son plus haut niveau depuis le 3 juillet, lorsqu'il avait clôturé à 79,62 cents US. La devise canadienne était soutenue par les gains du pétrole, le cours de référence du baril de brut ayant avancé de 1,40 $ US à 44,04 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

Ailleurs sur le marché des ressources naturelles, le prix du cuivre a laissé 1 cent US à 2,24 $ US la livre, tandis que le cours du lingot d'or a gagné 3,20 $ US à 1243,40 $ US l'once.

Entre-temps, l'indice phare de la Bourse de Toronto, le S&P/TSX, a pris 13,45 points pour terminer la séance à 13 809,44 points. Sa croissance a été alimentée par les secteurs des métaux, des matériaux et de l'énergie.

Marchés stables aux États-Unis

Au sud de la frontière, les marchés boursiers américains sont aussi restés relativement stables, en attendant de voir les conclusions de la rencontre des responsables de la Réserve fédérale des États-Unis, qui prendra fin mercredi.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a progressé de 13,08 points à 17 990,32 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 7,48 points à 4888,31 points.

Très suivi par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 a gagné 3,91 points, soit 0,19 %, à 2091,70 points.

« Le marché est pratiquement à l'équilibre, il digère toujours son énorme remontée depuis février », a commenté Charlie Bilello, chez Pension Partners, estimant qu'il s'agissait d'« une consolidation très normale ».

« Le marché est surtout à l'écoute de ce que dira la Fed » aujourd'hui, a noté pour sa part Art Hogan, chez Wunderlich Securities. « Nous allons surveiller le ton (de ce qu'elle dira) sur les risques et ses commentaires sur ses objectifs », a-t-il ajouté.

« La probabilité d'une hausse des taux d'intérêt est nulle », a précisé M. Bilello, mais les investisseurs seront à l'affût d'indices sur les intentions de la Fed pour les mois à venir.

Chez Briefing, Patrick O'Hare remarquait par ailleurs que les grandes entreprises ayant annoncé leurs résultats du premier trimestre jusqu'à présent avaient évité de trop mauvaises surprises.

« Franchement, après que le marché a bien résisté aux déceptions provoquées par les résultats d'Alphabet (Google, -2,27 %) et Microsoft (-1,29 %) la semaine dernière, nous ne voyons pas bien ce qui peut choquer le marché en ce moment, car il semble fixé sur la conviction qu'un dollar en baisse et des prix du pétrole en hausse vont permettre une bien meilleure croissance de l'économie et des résultats au deuxième semestre », expliquait M. O'Hare.

Parmi plusieurs groupes du Dow Jones à publier leurs résultats, le chimiste E.I. DuPont, de Nemours, a été le mieux accueilli après avoir relevé ses prévisions, gagnant 2,4 % à 67,55 $ US. Pour le trimestre hivernal, le groupe en passe de fusionner avec Dow Chemical (+2,15 %) affiche un bénéfice en hausse de 19 % malgré un repli de son chiffre d'affaires.

Le géant des produits de grande consommation Procter & Gamble a perdu 2,28 % malgré le bond inattendu de ses bénéfices trimestriels, dû au succès d'un plan d'économies, les investisseurs prêtant manifestement plus attention au recul du chiffre d'affaires, imputé à l'appréciation du dollar.

Dernière valeur du Dow Jones dans l'actualité, le géant pétrolier ExxonMobil a gagné 0,34 %, bien qu'il ait perdu sa note triple A chez Standard and Poor's pour la première fois depuis les années 1930, en raison de la baisse de rentabilité due à la chute des prix du pétrole.

- Avec Agence France-Presse