Le déclin des réserves américaines de pétrole brut a fait grimper le prix de l'or noir et les cours des actions du secteur de l'énergie, mercredi, ce qui a aidé les marchés boursiers nord-américains à clôturer en hausse.

Le prix du baril de pétrole brut a avancé de 1,86 $ US à 37,75 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a clôturé en hausse de 42,80 points à 13 347,46 points, mettant fin à une séquence de quatre séances de baisses. Pour sa part, le dollar canadien s'est apprécié de 0,36 cent US à 76,37 cent US.

Les autorités américaines ont indiqué hier que leurs réserves de pétrole avaient diminué de 4,9 millions de barils la semaine dernière, tandis que les analystes misaient plutôt sur leur augmentation.

Ailleurs à la Bourse des matières premières de New York, le prix du lingot d'or a cédé 5,80 $ US à 1223,80 $ US l'once tandis que le cours du cuivre est resté inchangé à 2,14 $ US la livre.

Wall Street a fini en hausse hier, relancée par un rebond des cours pétroliers et par un document confirmant la prudence de la Réserve fédérale (Fed) sur sa politique des prochains mois: le Dow Jones a pris 0,64% et le Nasdaq 1,59%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a gagné 112,73 points à 17 716,05 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 76,78 points à 4920,72 points.

Particulièrement surveillé par les investisseurs, le S&P 500, un indice élargi, a avancé de 21,49 points, soit 1,05%, à 2066,66 points.

«Manifestement, la Fed va continuer à se croiser les bras pendant la plus grande partie de l'année», a mis en avant Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management, en référence à la publication du compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine, à la mi-mars.

Lors de cette réunion, la Fed avait renoncé sans surprise à relever ses taux d'intérêt, et les «minutes» publiées  montrent que plusieurs de ses responsables ont d'ores et déjà manifesté leur réticence à le faire lors de leur prochaine décision, prévue à la mi-avril.

Même si ces minutes n'ont en elles-mêmes «rien de notable», elles vont dans le sens «de propos très attentistes de Janet Yellen», présidente de la Fed, «qui avaient permis à la Bourse de poursuivre son rebond massif», a précisé M. Skrainka.

Mme Yellen a tenu la semaine dernière un discours qui ne laissait guère de doute sur sa volonté de ne pas se presser pour limiter le soutien apporté à l'économie par la Fed.

Second grand facteur de soutien mercredi à Wall Street, qui efface un morose début de semaine, «les cours du pétrole sont en hausse (...) et depuis quelque temps la Bourse semble les suivre étroitement», a remarqué Bill Lynch, de Hinsdale Associates.

Des pharmaceutiques en hausse

Parmi les valeurs, les laboratoires pharmaceutiques américains Pfizer et Allergan ont respectivement monté de 5%  et 3,5%  après avoir confirmé que leur fusion ne se fera pas en raison des nouvelles mesures prises par les Etats-Unis contre les mariages d'entreprises motivés par des raisons fiscales. Allergan avait chuté de quelque 15% la veille alors que Pfizer avait déjà monté.

Le constructeur automobile Fiat Chrysler (FCA US) a perdu 1,36% après l'annonce de la suppression de 1300 emplois dans une usine américaine produisant sa berline Chrysler 200, dont la demande a fortement plongé.

- Avec La Presse Canadienne