Les marchés boursiers nord-américains ont terminé la séance de jeudi essentiellement inchangés, les investisseurs semblant vouloir prendre une petite pause. L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto s'est déprécié de 9,62 points à 13 494,36 points, victime des reculs des secteurs des matériaux et des métaux et minerais diversifiés.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 31,57 points à 17 685,09 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 0,55 point à 4869,85 points.

L'indice élargi S&P 500, très surveillé par les investisseurs, a reculé de 4,21 point, soit 0,20 %, à 2059,74 points.

Le huard s'est déprécié hier de 0,13 cent US à 77 cents US, malgré la publication d'un rapport de Statistique Canada témoignant d'une meilleure croissance économique que prévu pour le pays en janvier.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 2 cents US à 38,34 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a gagné de 7 $ US à 1235,60 $ US l'once et que le prix de la livre de cuivre a cédé 1 cent US à 2,18 $ US. 

«Nous sommes attentistes avant les chiffres (mensuels) sur l'emploi (aux États-Unis) demain» vendredi, a déclaré Charlie Bilello, mais globalement, «le marché se tient bien vu la remontée qu'on a vue» ces dernières semaines.

Alors qu'il avait dégringolé de 10,5 % entre le Nouvel An et le 11 février, les investisseurs étant pris d'angoisse devant le risque de ralentissement généralisé de l'économie mondiale, le S&P 500 s'affiche désormais en hausse de 0,77 % depuis le début de l'année, et le Dow Jones de 1,49 %. En revanche c'est la première fois depuis 2009 que le premier trimestre calendaire finit sur une baisse pour le Nasdaq (-2,75 %).

Globalement, «les investisseurs n'ont pas de raison d'être pessimistes pour le moment», a souligné Sam Stovall, chez S&P Global Market Intelligence.

«Les gens trouvent encourageant de voir que la Réserve fédérale ne se montre pas être aussi déterminée qu'ils le craignaient» pour mettre en oeuvre une politique de resserrement monétaire, et à la veille de chiffres mensuels sur l'emploi attendus bons, «ils poussent un soupir de soulagement», a précisé M. Stovall.

Pour autant, «il y a encore beaucoup de volatilité à attendre», a souligné Nick Colas, chez Convergex.

«Le marché doit encore tirer au clair beaucoup de choses»,  a précisé M. Colas. «Certaines sont assez faciles à comprendre  comme les élections américaines, d'autres sont plus compliquées, comme la façon dont les économies développées peuvent repartir de l'avant, ou est-ce que les banques centrales sont à court de munitions», a-t-il dit.

M. Bilello notait pour sa part qu'après les chiffres de l'emploi, le marché resterait à l'affût des résultats d'entreprises, espérant que l'affaiblissement du dollar et la reprise des cours du brut puissent leur permettre d'enfin afficher une croissance des bénéfices.

Le marché obligataire était en nette hausse vers 16h20: le rendement des bons du Trésor à dix ans s'affichait à 1,775 % contre 1,822 % mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,615 %, contre 2,655 % précédemment.

- Avec La Presse Canadienne