La Bourse de Toronto a clôturé en hausse pour une troisième séance de suite, tandis que le dollar canadien a grimpé à son plus haut niveau depuis le début de l'année, les investisseurs continuant à garder le moral après les plus récents commentaires en provenance de la Réserve fédérale des États-Unis.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 77,75 points à 13 503,98 points, aidé par les gains des secteurs de la finance et de l'immobilier.

Le huard a continué de se raffermir, s'appréciant de 0,59 cent US à 77,13 cents US, son plus haut niveau depuis octobre 2015. Sa hausse est surtout attribuable au recul du billet vert américain, qui n'a pas été encouragé par les récentes perspectives de la banque centrale américaine.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 4 cents US à 38,32 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a lâché 8,90 $ US à 1228,60 $ US l'once et que le cours du cuivre a glissé de 2 cents US à 2,19 $ US la livre.

Wall Street tirée par la Fed

Wall Street a de nouveau terminé en hausse : le Dow Jones et le Nasdaq ont chacun gagné 0,47 %.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a gagné 83,55 points à 17 716,66 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 22,67 points à 4869,29 points.

L'indice élargi S&P 500, très surveillé par les investisseurs, a progressé de 8,94 points, soit 0,44 %, à 2063,95 points.

« Les moteurs (de cette hausse), c'est une Réserve fédérale qui se montre plus accommodante et l'espoir que la saison des résultats va être meilleure que prévu », a souligné Art Hogan, chez Wunderlich Securities.

Pour Alan Skrainka, chez Cornerstone Wealth Management, les propos très prudents tenus mardi par la présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen, qui a notamment recommandé de la « précaution » dans la conduite de la politique monétaire « vu les risques qui pèsent sur les perspectives économiques », sont salués par les investisseurs : « le marché embrasse pleinement le scénario (de taux d'intérêt) plus bas pour plus longtemps », a-t-il dit.

« Les marchés d'actions ont très clairement dit aux banques centrales que l'économie mondiale est trop fragile pour que la Réserve fédérale s'embarque sur la voie d'une série de hausses des taux déterminée », et ce qu'on voit avec les propos de Mme Yellen, c'est que « la Fed réagit aux marchés », a précisé M. Skrainka.

De fait, Wall Street n'était pas seule à se réjouir que le message ait été entendu, les grandes Bourses asiatiques et européennes ayant fini en nette hausse.

Cela a soutenu le moral des investisseurs américains, notamment en milieu de séance lorsque les indices ont commencé à s'essouffler devant le manque d'entrain du marché du brut.

Du côté des indicateurs, la société de services en ressources humaines ADP a annoncé des créations d'emplois dans le secteur privé un peu plus importantes que prévu pour le mois de mars aux États-Unis, ce qui a été bien perçu.

« Nous espérons que cela se prolongera avec de bons chiffres sur l'emploi (vendredi), et la semaine prochaine nous espérons ne pas voir trop d'avertissements sur résultats », avant que commence la série de rapports financiers sur le premier trimestre à la mi-avril, a expliqué M. Hogan.

Lululemon grimpe

Le spécialiste des vêtements de yoga et de sport Lululemon Athletica s'est envolé de 10,7 %. Ses résultats pour la période novembre-janvier ont nettement surpassé les attentes, même si ses prévisions ont déçu.

General Electric, qui continue son effort de délestage de ses activités financières, a gagné 1,1 %. Le conglomérat a notamment cédé une activité de gestion d'actifs à la banque State Street  pour 485 millions US, et une activité de prêts immobiliers pour l'hôtellerie à Western Alliance Bank  pour un montant non précisé.

- Avec Agence France-Presse