Wall Street a terminé en hausse mardi dans un marché rassuré par la prudence de la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen : le Dow Jones a pris 0,56 % et le Nasdaq 1,67 %.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a gagné 97,72 points à 17 633,11 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 79,84 points à 4846,62 points.

Jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, le S&P 500, un indice élargi, a progressé de 17,96 points, soit 0,88 %, à 2055,01 points.

Au point mort en début de séance, le marché s'est clairement orienté dans le vert au fur et à mesure que s'exprimait Mme Yellen, qui a semblé réticente à organiser un prochain relèvement des taux d'intérêt.

Alors que la semaine dernière encore divers responsables de la Fed avaient laissé envisager un resserrement monétaire dès le mois prochain, Mme Yellen a adopté un ton très prudent, indiquant seulement que des hausses « graduelles » seraient de mise dans les années qui viennent.

« Vu les risques qui pèsent sur les perspectives économiques, je considère que le Comité monétaire doit procéder avec précaution dans l'ajustement de la politique monétaire », a-t-elle dit.

« Elle a pratiquement exclu avril et juin » comme dates possibles d'un prochain resserrement monétaire, a commenté Mace Blicksilver, chez Marblehead Asset Management, estimant que cela devrait encourager les achats d'actifs considérés à risque, comme les actions, au moins à très court terme.

L'effet collatéral de ce discours a été un net recul du dollar, « ce qui bénéficie à l'économie » américaine et explique la réaction positive du marché, a noté pour sa part Chris Low, chez FTN Financial.

Selon M. Low, les investisseurs ont en outre pu minimiser les « risques » évoqués par Mme Yellen, son discours indiquant qu'elle faisait tout pour les réduire autant que possible.

« À cause du report des hausses de taux d'intérêt, si elle a raison nous n'avons pas de raison de nous inquiéter d'un risque de surchauffe (aux États-Unis) et parallèlement cela laisse aux marchés émergents une chance de se remettre », a dit M. Low, assurant qu'« il y a des signes que les marchés sont plus optimistes sur la croissance » à l'étranger.

Apple en hausse

Le groupe informatique Apple a gagné 2,4 %, après l'annonce que les enquêteurs ont réussi à débloquer sans son aide l'iPhone d'un des auteurs de l'attentat de San Bernardino (Californie). C'est la fin d'un bras de fer entre la marque à la pomme et les autorités américaines, qui a suscité une grande attention médiatique sans guère influencer les investisseurs.

Le portail Yahoo!, qui a selon le Wall Street Journal donné jusqu'au 11 avril aux investisseurs intéressés pour présenter une offre de reprise de son coeur de métier et/ou de ses actifs asiatiques, a gagné 3,1 %.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a gagné 35,04 points et clôturé à 13 426,23 points, après avoir affiché, plus tôt dans la séance, un recul de plus de 100 points. Les actions du secteur aurifère ont mené la charge mardi, avec un gain collectif de 4,6 %, mais son effet à la hausse a été partiellement contrebalancé par des reculs dans les secteurs de l'énergie, des biens de consommation de base et de la santé.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,67 cent US à 76,54 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé pour une cinquième séance de suite, abandonnant 1,11 $ US à 38,28 $ US le baril. Le prix du lingot d'or s'est emparé de 15,50 $ US à 1237,50 $ US l'once, tandis que le cours du cuivre a cédé 3 cents US à 2,21 $ US la livre.

- Avec Agence France-Presse