La confiance croissante des investisseurs dans les titres des secteurs aurifère, des métaux de base et de l'énergie a contribué à une clôture à la hausse de la Bourse de Toronto pour une sixième séance consécutive hier, tandis qu'à New York, les marchés enregistraient un petite hausse. 

L'indice S&P/TSX a grimpé de 105,72 points, pour s'établir à 13 123,65. L'indice, reposant largement sur les titres de matières premières, a gagné 370 points en un peu plus d'une semaine, alors que la majorité des secteurs ont enregistré des gains importants. 

Le dollar canadien, aussi grandement influencé par les secteurs des matières premières, a gagné 0,17 cent US, à 74,65 cents US. 

Les indices à New York ont été légèrement en hausse, alors que les investisseurs sont en attente des données sur l'emploi du gouvernement, publiées vendredi. La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a avancé de 44,58 points, à 16 943,90, tandis que l'indice S&P 500 a gagné 6,9 points, pour s'établir à 1993,40. L'indice Nasdaq a grimpé de quatre points, à 4707,42. 

La confiance s'est lentement installée au fil des heures, permettant de bien conclure sur « une séance neutre à positive, en pause avant les chiffres de demain sur l'emploi », a déclaré Peter Cardillo, chez First Standard Financial Company. 

Après trois séances consécutives de hausse, « si les chiffres sont conformes (aux attentes) je crois que le marché applaudirait et qu'on pourrait terminer la semaine sur une belle progression » vendredi, a-t-il ajouté. 

M. Cardillo a précisé qu'il escomptait la création de 175 000 à 225 000 emplois en février aux États-Unis. « Mais si le chiffre est trop bon, cela pourrait ne pas être tellement positif parce que le marché se remettrait à craindre (la réaction de) la Réserve fédérale, donc l'élan pourrait s'évanouir », a-t-il ajouté.

La Fed fait en effet de l'amélioration notable et pérenne de l'emploi l'un de ses principaux critères pour justifier sa politique de resserrement monétaire, alors que les investisseurs craignent que l'argent plus cher mine encore une croissance déjà faible. 

Pour ce qui est de jeudi, la hausse s'est surtout dessinée au fur et à mesure que se stabilisaient les cours du pétrole, le baril de « light sweet crude » (WTI) échangé à New York ayant cédé juste 9 cents alors que le Brent coté à Londres gagnait 14 cents. 

En matinée, une poignée d'indicateurs avait été trop mitigés pour déclencher de forts mouvements à la hausse ou à la baisse. La productivité du quatrième trimestre 2015 a été revue en baisse moins prononcée qu'on le craignait par rapport à l'été. 

Après l'ouverture, l'indice des directeurs d'achats publié par l'association professionnelle ISM a révélé un léger ralentissement de l'activité dans les services en février, mais « la croissance est toujours là », soulignaient les analystes de Charles Schwab. 

Enfin, les commandes industrielles ont rebondi en janvier, mais un peu moins que prévu, grâce aux commandes dans les transports.