L'indice composite S&P/TSX a grimpé de 121,75 points (+0,95%) mardi, à 12 982,10, enregistrant une quatrième séance positive consécutive.

La plupart des gains ont été liés à une autre montée des prix du pétrole après que la Russie eut laissé entrevoir qu'une entente pour plafonner la production pétrolière pourrait être conclue par les pays de l'OPEP plus tard ce mois-ci.

L'Arabie saoudite, la Russie, le Venezuela et le Qatar ont soutenu l'hypothèse d'un plafond, avec l'objectif de stimuler les prix du pétrole, mais ont ajouté qu'une telle avenue dépendrait de la participation d'autres producteurs.

Le pétrole brut nord-américain pour livraison en avril a gagné 65 cents, à 34,40 $ US le baril.

Le huard a avancé de 0,65 cent US, à 74,55 cents US, après la divulgation des données sur le PIB. Statistique Canada a rapporté que l'économie avait crû à un taux annuel de 0,8% dans les trois derniers mois de 2015. Les économistes s'étaient attendus à un résultat à plat du produit intérieur brut réel au quatrième trimestre.

Ailleurs sur le marché des matières premières, le cuivre a pris un cent, à 2,14 $ US la livre, et l'or pour livraison en avril a reculé de 3,60 $, à 1230,80 $ US l'once.

Wall Street a bondi  après des chiffres applaudis sur l'industrie et l'immobilier aux Etats-Unis, même si certains analystes s'étonnaient de l'ampleur de cet enthousiasme: le Dow Jones a pris 2,1% et le Nasdaq 2,9%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jonesa gagné 348,58 points à 16 865,08 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 131,65 points à 4689,60 points.

Jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, l'indice élargi S&P 500 a avancé de 46,12 points, soit 2,4%, à 1978,35 points.

«C'est étonnant de voir la Bourse en telle forme», a reconnu Bill Lynch, de Hinsdale Associates, estimant néanmoins que les indices avaient pu profiter d'une hausse des cours du pétrole et d'un chiffre «meilleur que prévu» sur l'activité manufacturière.

Malgré une amélioration par rapport au mois précédent, cet indice, dit ISM, a de nouveau témoigné d'une contraction de l'activité industrielle en février.

Pourtant, «on est rassurés sur le secteur manufacturier», a jugé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.

«Quand on regarde la composition de cet indice, on remarque que ce qui est en hausse, ce sont les nouvelles commandes et la production, ce qui est extrêmement positif», a-t-il expliqué. «Le secteur manufacturier s'est stabilisé et remontre des signes de vie et de croissance.»

A cela s'est ajouté un chiffre sur les dépenses de construction, pour janvier, qui ont atteint leur plus haut niveau depuis huit ans aux États-Unis.

Ces dépenses «sont très solides et laissent croire à une accélération de l'économie», a estimé Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial, estimant lui aussi que la hausse de Wall Street «est dans l'ensemble liée aux chiffres économiques du jour».

Parmi les valeurs, le constructeur de voitures électriques de luxe Tesla a perdu 2,9%, pâtissant du pari d'un fonds spéculatif influent sur le plongeon du titre d'ici la fin de l'année.

Dans l'ensemble, les constructeurs automobiles réagissaient favorablement à leurs chiffres de ventes mensuels, stimulés par de grandes promotions en février. Alors que Ford et Fiat Chrysler (FCA) ont respectivement pris 4,6% et 7,2%  après avoir tous deux enregistré leurs meilleurs chiffres depuis dix ans, GM, qui a calé, est un peu resté en retrait mais a quand même monté de 1,94%.

Le conglomérat industriel Honeywell a pris 4,5%  après avoir jeté l'éponge sur une fusion avec son concurrent United Technologies (UTC) qui a perdu 1,62% .