Les marchés boursiers nord-américains ont glissé, hier, pendant que le cours du pétrole brut diminuait, ce que certains observateurs ont interprété comme un nouveau signe que la volatilité restait bien présente pour les valeurs mobilières.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a reculé de 82,19 points à 12 763,44 points, tiré vers le bas par les secteurs de l'énergie et des métaux et minerais diversifiés.

Le sentiment négatif a aussi été ressenti à New York, où tous les principaux indices ont terminé la séance dans le rouge.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a cédé 188,88 points à 16 431,78 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a perdu 24,23 points à 1921,27 points et que l'indice composé du Nasdaq a perdu 67,03 points à 4503,58 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,30 cent US à 72,63 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a perdu 1,52 $ US à 31,87 $ US le baril, tandis que le prix du cuivre est resté inchangé à 2,11 $ US la livre et que celui du lingot d'or a progressé de 12,50 $ US à 1222,60 $ US l'once.

«Le marché a beaucoup de mal à se concentrer et la force d'une séance se transforme en faiblesse le lendemain... Toujours en suivant le pétrole», a résumé Michael James, de Wedbush Securities.

Wall Street, qui avait nettement monté la veille dans le sillage d'une forte hausse des cours pétroliers, a ainsi accompagné mardi une rechute du marché de l'or noir, qui désespère d'une résorption de l'offre face au manque d'esprit de coopération manifesté par des responsables saoudien et iranien.

«Vu comme les marchés ont nettement rebondi depuis une semaine et demi, cela n'a rien de surprenant de les voir faire une pause à la faveur de la baisse d'environ 5% des cours du pétrole», a insisté M. James.

Après un début d'année difficile sur l'ensemble des marchés mondiaux, qui s'inquiètent non seulement de la chute du marché pétrolier mais aussi des signes de ralentissement de l'économie chinoise, les Bourses, dont Wall Street, ont en effet repris de l'allant depuis le début de février.

«Les investisseurs sont peut-être maintenant en train d'essayer d'évaluer si ce rebond considérable était justifié, ou si le ton négatif pris fin décembre est là pour durer», a conclu David Levy, de Republic Wealth Advisors. «En un sens, les inquiétudes sont toujours là.»

Dans ce contexte, Wall Street semble avoir digéré sans attention exacerbée les statistiques du jour aux Etats-Unis, «divergentes» selon les termes des experts de la maison de courtage Charles Schwab, dont une progression sans surprise des prix des logements en décembre, une avancée inattendue des reventes immobilières en janvier, ainsi qu'une baisse plus marquée que prévu du moral des ménages, ce mois-ci.

LA PRESSE CANADIENNE et AGENCE FRANCE-PRESSE