Wall Street a nettement monté mardi, dans ce qui s'apparentait surtout à un rattrapage au lendemain d'un jour férié, en restant attentive aux banques centrales et au pétrole: le Dow Jones a pris 1,39% et le Nasdaq 2,27%.

De retour au boulot après une journée de congé, les investisseurs au Canada et aux États-Unis ont semblé d'humeur à faire des achats hier, ce qui a fait grimper les principaux indices boursiers de New York et de Toronto. L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a gagné 173,74 points, soit plus d'un pour cent, pour clôturer à 12 554,57 points, ce qui vient s'ajouter au gain de près de 300 points engrangé vendredi. À New York, l'enthousiasme était encore plus prononcé et la moyenne Dow Jones de valeurs industrielles a pris 222,57 points à 16 196,41 points, pendant que l'indice élargi S&P 500 a grimpé de 30,80 points à 1895,58 points et que l'indice composé du Nasdaq a bondi de 98,45 points à 4435,96 points. Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,10 cent US à 72,04 cents US. La bonne performance de Wall Street est «en partie liée à l'amélioration de l'humeur sur les places européennes», a résumé Chris Low, de FTN Financial. «On réagit à leur hausse générale d'hier, qui a eu lieu alors que la journée était fériée aux Etats-Unis». Même si les Bourses européennes se sont légèrement repliées mardi, elles restent en nette hausse sur l'ensemble du début de semaine, en grande partie face à des déclarations jugées encourageantes de Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE). «M. Draghi a laissé entendre hier qu'il avait désormais assez de soutien au sein de la BCE pour accélérer en mars son programme de soutien à l'économie», a expliqué M. Low. «C'est très important car si les marchés ont enregistré un mauvais mois de janvier, c'est en partie parce que la BCE n'avait pas annoncé en décembre des mesures de soutien aussi élevées que prévu.» En revanche, les investisseurs sont restés ambivalents face à l'actualité économique majeure de mardi, l'annonce d'un accord entre plusieurs grands producteurs de pétrole, dont l'Arabie saoudite et la Russie, pour geler leur offre. Même si cette annonce semble a priori favorable dans le contexte de surabondance générale d'or noir, les cours pétroliers se sont repliés mardi car les investisseurs semblent juger insuffisant de simplement geler la production au lieu de la réduire. Dans l'ensemble, malgré la hausse de Wall Street, «les investisseurs continuent à se méfier des Bourses et ont tendance à vendre dès qu'elles se renforcent un peu», a conclu Michael James, de Wedbush Securities.

-  LA PRESSE CANADIENNE et AGENCE FRANCE-PRESSE