Wall Street a fini sans tendance hier, faisant bonne figure face à une série de mauvaises nouvelles dont une rechute des cours pétroliers et des indicateurs chinois décevants: le Dow Jones a perdu 0,10% mais le Nasdaq a pris 0,14%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a cédé 17,12 points à 16 449,18 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 6,41 points à 4620,37 points.

L'indice élargi S&P 500, jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, a reculé de 0,86 point, soit 0,04%,  à 1939,38 points.

«Si l'on tient compte de la baisse de deux dollars (le baril) des cours du pétrole, de chiffres chinois décevants et du fait que le Dow Jones avait déjà gagné quelque 400 points vendredi... C'est une plutôt bonne performance», a estimé Michael James, de Wedbush Securities.

Wall Street s'est en effet redressée après une ouverture dans le rouge, sous le coup de l'annonce d'une nette contraction de l'activité manufacturière chinoise en janvier, dans un contexte de craintes d'un ralentissement persistant de la deuxième économie mondiale.

Ces annonces ont plombé les cours du pétrole, également affectés par le scepticisme des investisseurs quant à un accord entre producteurs sur une réduction de l'offre. Là aussi, la Bourse de New York a fait face et brisé une corrélation à laquelle les observateurs s'habituent de plus en plus.

Le marché américain a également résisté à «des chiffres plutôt médiocres» aux Etats-Unis, a renchéri M. Lynch. «On a pris connaissance ce matin d'une nouvelle contraction du secteur manufacturier (en janvier), même si les chiffres étaient un peu moins mauvais que prévu, tandis que les dépenses de construction se sont aussi révélées assez faibles (en décembre).»

Le marché n'a guère obtenu plus de soutien sur le plan de la consommation, avec l'annonce d'une stagnation des dépenses des ménages en décembre.

En gardant la tête haute face à tous ces éléments, Wall Street, qui sort tout de même de son pire mois de janvier depuis 2009, montre que les investisseurs optimistes «tiennent bon», a résumé M. James.

«Ceci dit, on se prépare cette semaine à une salve de résultats d'entreprises, en premier lieu ceux de Google, ce soir», à travers sa maison mère, Alphabet (+1,22% à 752,00 dollars), a-t-il prévenu. «La semaine dernière, on a eu de bons chiffres de Microsoft et de Facebook ainsi qu'une déception de la part d'Amazon... Donc Alphabet va donner le ton au secteur technologique.»

Parmi les valeurs, la chaîne de fast-food Chipotle a pris 4,34% après l'annonce par les autorités sanitaires américaines de la fin de la flambée d'infection par la bactérie pathogène E.coli qui a forcé la chaîne à fermer une quarantaine de restaurants.

La Bourse de Toronto a commencé le mois de février sur une contre-performance, le parquet ayant glissé avec la baisse des prix du pétrole et la publication de données décevantes sur le secteur manufacturier au Canada et à l'étranger.

L'indice composé S&P/TSX a reculé de 147,76 points pour terminer la séance à 12 674,37 points, changeant de cap après avoir enregistré d'importants gains à la fin de la semaine dernière.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé de 2 $ US à 31,62 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a avancé de 11,60 $ US à 1128 $ US l'once.

Malgré la chute du pétrole brut, le dollar canadien s'est apprécié de 0,39 cent US à 71,79 cents US lundi.

- PC- AFP