Le principal indice boursier du Canada a gagné du terrain hier pour une troisième séance consécutive, et Wall Street est repartie en hausse en profitant de la reprise du cours du pétrole brut.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a gagné 214,16 points pour clôturer à 12 591,93 points, ce qui lui permet de cumuler un gain de près de 450 points dans les trois derniers jours. Le dollar canadien, lui aussi particulièrement sensible aux variations du prix du pétrole, a gagné 0,27 cent US à 71,18 cents US. Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a gagné 125,18 points à 16 069,64 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a avancé de 10,41 points à 1893,36 points et que l'indice composé du Nasdaq s'est emparé de 38,51 points à 4506,68 points. À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 92 cents US, à 33,22 $ US le baril, après avoir grimpé jusqu'à 34,82 $ US en cours de séance. Le prix du lingot d'or a pour sa part rendu 20 cents US à 1116,10 $ US l'once, tandis que celui du cuivre a perdu 1 cent US à 2,05 $ US la livre. Hésitants jusqu'en milieu de séance, les indices se sont franchement orientés en hausse après la clôture du marché du pétrole, lui-même encouragé par des informations selon lesquelles la Russie et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) chercheraient un accord pour baisser leur production et rééquilibrer le marché. Quant aux très mauvais chiffres des commandes de biens durables aux Etats-Unis, en chute de 5,1% en décembre, ils n'ont pas réussi à éteindre la bonne humeur. «Ce type d'indicateur est un signal pour que la Fed mette le holà à une hausse des taux (d'intérêt) en mars», a souligné Patrick O'Hare, chez Briefing. Or, selon Michael James de Wedbush Securities, «il y a toujours une tonalité négative du fait que la Réserve fédérale n'a pas exclu de relever les taux en mars», lors de sa réunion de mardi et jeudi. L'analyse des intentions de la Réserve fédérale est l'un des moteurs des investisseurs, qui craignent qu'une nouvelle hausse des taux d'intérêt freine encore une croissance déjà poussive. Mais à côté des données macroéconomiques, c'est surtout les résultats d'entreprises qui ont motivé les investisseurs, le ton ayant été donné dès mercredi soir avec l'envol de Facebook (+15,52%). «La bonne nouvelle c'est qu'aujourd'hui au moins on se concentre sur le fait que certaines entreprises publient de bons résultats, d'autres de mauvais», a souligné Art Hogan, chez Wunderlich Securities. «C'est une journée saine, normale», se réjouissait-il. Alors que la Bourse américaine évolue en dents de scie depuis la fin de semaine dernière, «je ne sais pas si cela va durer mais c'est comme cela que c'est censé se passer en saison de résultats», a ajouté M. Hogan. Le marché obligataire a un peu progressé. Le rendement des bons du Trésor à dix ans s'affichait à 1,982% contre 1,993% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,788% contre 2,793% la veille.

- Avec PC