L'action de Bombardier a clôturé mercredi en-dessous de 1 $ pour la première fois en 25 ans, le constructeur d'avions et de trains continuant d'éprouver des difficultés.

L'entreprise montréalaise a vu son titre perdre 2 cents pour terminer la journée à 99 cents à la Bourse de Toronto, après avoir reculé jusqu'à 98 cents un peu plus tôt. C'est son plus bas niveau depuis 1991, après ajustements pour tenir compte des fractionnements d'actions.

Au cours de la dernière année, l'action de Bombardier s'est échangée à un sommet de 3,05 $. L'entreprise a éprouvé des difficultés avec son programme d'avions commerciaux CSeries - touché par des retards et des dépassements de coûts -, notamment en ce qui a trait à l'obtention de nouvelles commandes et à l'équilibre des finances de la société.

L'analyste David Tyerman, de Canaccord Genuity, a estimé que la baisse du cours de l'action n'était pas attribuable à un événement en particulier, mais plutôt à la déception par rapport au fait que Bombardier n'a pas réussi à obtenir une commande du transporteur aérien américain United Airlines, ainsi qu'à l'inquiétude croissante au sujet de la capacité de Bombardier à résister à une baisse des conditions macroéconomiques.

M. Tyerman, dont le cours-cible sur l'action de Bombardier est de 1,30 $, ne croit pas qu'il soit très important que le titre de l'entreprise se situe quelques cents au-dessus ou en-dessous de 1 $, sauf pour les investisseurs institutionnels qui ne veulent pas détenir d'actions dont la valeur est inférieure à ce seuil.

Contrairement à d'autres marchés boursiers, le TSX n'a pas de règle sur le prix minimum d'une action. Le parquet surveille cependant la valeur des titres dans le cadre d'un ensemble plus large de critères, a expliqué le porte-parole Mathieu Labrèche.

Entre-temps, les analystes ne placent pas de grands espoirs dans les prochains résultats trimestriels de Bombardier, qui seront dévoilés le 17 février. Selon les experts, l'entreprise devrait afficher un bénéfice net ajusté de 2 cents US par action, à partir de revenus totalisant 5,5 milliards $ US. L'année précédente, le quatrième trimestre s'était soldé par un bénéfice net ajusté de 4 cents US par action et un chiffre d'affaires de près de 6 milliards $ US.