La Bourse de New York tentait de modérer ses pertes jeudi à la mi-journée, bien que les investisseurs peinent à se rassurer devant la tourmente chinoise emportant l'ensemble des marchés financiers.

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Les marchés vers 10h30:

  • TSX 12 541,08 / -185,72 (-1,46%)

  • TSX Crois. 514,81 / -5,56 (-1,07%)

  • Dow Jones 16 699,69 / -206,82 (-1,22%)

  • S&P 500 1 964,77 / -25,49 (-1,28%)

  • NASDAQ 4 755,82 / -79,94 (-1,65%)



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Wall Street semblait ainsi résister un peu mieux que les Bourses européennes, qui ont clôturé en baisse d'environ 2%.

Pour Art Hogan, chez Wunderlich Securities, les investisseurs ont apprécié la décision prise par les autorités chinoises de suspendre leur système d'interruption automatique des échanges en Bourse en cas de chute trop brutale.

Selon lui, ce coupe-circuit trop sensible, déclenché deux fois cette semaine après des effondrements de plus de 7% lundi et jeudi, était une source majeure d'angoisse pour les investisseurs.

«Quand on arrive et que les évolutions de prix sont artificiellement stoppées, les inquiétudes sont exacerbées (..), on ne sait pas à quel point les marchés (chinois) auraient pu chuter et donc les marchés européens et américains ont probablement surréagi», a-t-il expliqué.

Selon lui, si les prix finissent par chuter sans entrave, «ce ne sera pas positif, mais au moins on saura», et cela pourrait calmer les angoisses.

Les analystes de Charles Schwab estimaient, comme lui, que Wall Street modérait ses pertes grâce à la suspension du coupe-circuit boursier en Chine, ainsi qu'au ralentissement de la chute des cours pétroliers

Pour autant, «les inquiétudes restent les mêmes», concernant principalement le ralentissement de la croissance mondiale, a souligné M. Hogan, qui évoquait également l'effondrement continu des prix du pétrole brut, les inquiétudes géopolitiques en Corée du Nord et au Moyen-Orient, sans compter les risques pesant sur l'Europe avec le référendum britannique prévu au printemps.

Une poignée de hausses

Boeing perdait 2,33% à 135,60 dollars dans l'attente de la publication de son bilan commercial complet pour 2015 et de rumeurs sur des commandes décevantes.

GE, qui a annoncé que ses cessions d'actifs avaient totalisé 157 milliards de dollars l'an dernier, perdait 1,98% à 29,65 dollars.

Le deuxième constructeur automobile américain Ford chutait de 2,44% à 12,79 dollars après avoir pourtant relevé sa prévision de bénéfice annuel pour 2015, grâce à un nouveau calcul du coût des retraites qu'il doit verser.

La compagnie aérienne United Continental reculait de 2,84% à 53,63 dollars après avoir annoncé que son patron Oscar Munoz, qui a subi une greffe du coeur, pourrait attendre jusqu'au printemps pour reprendre ses fonctions.

La banque d'affaires Morgan Stanley, qui a nommé un nouveau numéro deux, perdait 2,75% à 29,669 dollars. Colm Kelleher, 58 ans, en charge des activités de courtage, a obtenu le titre de président et reprend la gestion d'actifs, ce qui lui donne des airs de dauphin du PDG James Gorman.

Le promoteur immobilier KB Homes plongeait de 6,11% à 11,07 dollars après l'annonce de résultats trimestriels décevants, même si sur l'ensemble de 2015 il a livré un nombre de logements neufs au plus haut depuis 2009, en hausse de 16%, avec un prix de vente moyen en hausse de 8%.

Quelques valeurs parvenaient toutefois à se sortir du marasme général.

La chaîne d'habillement JC Penney bondissait ainsi de 4,14% à 7,29 dollars après avoir annoncé une progression de 3,9% de ses ventes à périmètre constant durant la saison des fêtes.

Les grands magasins Macy's ont en revanche annoncé des ventes de Noël ratées qui les ont conduits à revoir en baisse leurs prévisions annuelles, mais les investisseurs ont salué son plan d'économies, passant par la suppression de 2.000 emplois. L'action gagnait 3,15% à 37,29 dollars.

Le marché obligataire était en baisse. Le rendement des bons du Trésor à dix ans s'affichait à 2,183% contre 2,174% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans montait à 2,957% contre 2,936% la veille.