La Bourse de Shanghai plongeait de 3,02% à l'ouverture mardi suite à des ventes précipitées, après s'être effondrée de près de 7% la veille, une chute qui avait entraîné lundi une inédite clôture anticipée des places boursières chinoises.

Dans les premiers échanges, l'indice composite shanghaïen cédait 99,61 points, à 3.196,65 points.

A la Bourse de Shenzhen, l'indice composite reculait de 5,03%, ou 106,55 points, à 2.012,61 points.

Les marchés se reprenaient cependant légèrement en milieu de matinée, Shanghai gagnant 0,21%, à 3.303,03 points et Shenzhen étant en baisse de 0,94%, à 2.099,23 points.

Les Bourses chinoises avaient plongé lundi suite à la publication de mauvais indicateurs de l'activité manufacturière pour décembre, et avaient pour la première fois dû stopper prématurément leurs échanges en vertu d'un nouveau mécanisme «disjoncteur» provoquant leur arrêt automatique pour la journée.

Ce système anti-volatilité est déclenché en cas de chute de plus de 7% de l'indice CSI300 des 300 principales entreprises cotées sur les deux places boursières chinoises.

«Le marché est inquiet par rapport à ce nouveau mécanisme disjoncteur et les investisseurs ont tendance à éviter les risques lorsqu'ils voient des incertitudes. Il y a eu des ventes précipitées excessives après le déclenchement du mécanisme disjoncteur hier», a déclaré à l'AFP Zhang Qi, analyste pour Haitong Securities, après la chute de mardi.

«Cette plongée brutale devrait seulement être sur le court terme et le marché va se reprendre après qu'il se soit calmé», a-t-il ajouté.

La Commission de régulation des marchés financiers (CSRC) a cherché à limiter le vent de panique en défendant son mécanisme «coupe-circuit».

«Le mécanisme disjoncteur a eu une grande influence afin de stabiliser le marché et sa fonction principale est d'apporter une +période de refroidissement+ pour le marché afin d'éviter ou de réduire les décisions hâtives prises lors de fortes fluctuations», a-t-elle déclaré dans un communiqué publié sur son compte officiel de microblog.

Les investisseurs étaient également inquiets de la levée possible, ce vendredi, de l'interdiction faite aux actionnaires possédant plus de 5% dans une entreprise cotée de vendre des actions -- une mesure prise en juillet pour tenter d'enrayer la folle débâcle des marchés à l'été 2015.

La CSRC a déclaré mardi être en train de mettre au point des règlements visant les ventes d'actions effectuées par les grands actionnaires, mais a simplement déclaré que ces règles seront rendues publiques «prochainement», sans préciser si l'interdiction sera levée à la date prévue.