Les marchés boursiers nord-américains ont clôturé sur une baisse de plus de 100 points pour une deuxième séance de suite, même si le déclin de la Bourse de Toronto a été largement inférieur à celui affiché la veille.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a reculé de 120,38 points, à 12 922,45 points, alors que le prix du baril de pétrole a semblé se stabiliser près d'un creux de sept ans.

Le cours du brut avait fortement chuté lundi et avait entraîné avec lui le marché torontois dans une baisse de plus de 300 points, soit 2,4%.

Entre-temps, le dollar canadien a continué de se déprécier, retraitant de 0,4 cent US à 73,60 cents US, un creux qu'il n'avait pas atteint depuis juin 2004.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a cédé 14 cents US à 37,51 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a avancé de 10 cents US à 1075,30 $ US l'once.

Le secteur des métaux a chuté de 1,1%, tandis que les titres du secteur l'énergie prenait 1,3% malgré le repli des cours du brut.

Les marchés américains ont aussi terminé la journée sur des reculs, tirés vers le bas par les titres liés aux matériaux et à l'énergie. 

Wall Street a baissé dans une atmosphère de fébrilité qu'accentuait la chute des cours du pétrole, toujours au plus bas depuis près de sept ans: le Dow Jones a cédé 0,92% et le Nasdaq 0,07%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a perdu 162,51 points à 17 568,00 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 3,57 points à 5098,24 points.

L'indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, a reculé de 13,48 points, soit 0,65%, à 2063,59 points.

«Le monde des matières premières subit une débâcle totale, et cela inquiète le marché», a résumé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

«Est ce que l'on n'en parle pas trop ? Pourquoi l'énergie deviendrait tout d'un coup un élément décisif en cette fin d'année ?», a relativisé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.

Il remarquait que des domaines qui profitent généralement de bas prix du pétrole, comme les compagnies aériennes, n'avaient pas enregistré de particulièrement bonnes performances mardi.

«C'est un phénomène sur lequel les marchés se concentrent parce que l'on est dans une période où il n'y a pas grand-chose», a-t-il jugé. «Ces mouvements de pétrole font du bruit, et on a plus une peur du bruit qu'une réflexion fondamentale sur l'importance de l'énergie sur le marché boursier.»

De fait, le calendrier économique américain était vide de tout indicateur notable, et, même si quelques groupes continuent à annoncer des résultats trimestriels, leur saison est finie pour les principaux acteurs de Wall Street.

«Avant toute chose, on dirait qu'il y a en ce moment trop d'incertitudes et d'instabilité sur le marché», a résumé Jack Ablin, de BMO Private Bank.

Parmi les valeurs,  le groupe internet Yahoo! a pris 0,49% après que l'opérateur Verizon (-0,78%) a exprimé son intérêt pour certain de ses actifs par rapport à sa propre filiale AOL.

La banque d'investissements Morgan Stanley, qui va supprimer 1200 emplois dans le cadre d'un plan de restructuration de ses activités de courtage et faute de rentabilité suffisante, a perdu 1,79% .

Le spécialiste des articles de bureau Staples a cédé 5,44%, continuant à subir le contrecoup de l'opposition des autorités américaines de la concurrence à sa fusion avec Office Depot, qui a repris 1,25%. Les deux groupes avaient chuté de plus de 10% la veille.

Avec PC