La Bourse de New York a fini en forte hausse hier, accentuant son rebond après avoir manifestement relativisé les évolutions de la Réserve fédérale quant à l'état de l'économie et à la perspective d'une hausse des taux d'intérêt: le Dow Jones a gagné 1,13% et le Nasdaq 1,30%.

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Les marchés à la clôture : 

TSX 13 863,16 / 163,56 (1,19%)

TSX Crois. 546,15 / 3,67 (0,68%)

Dow Jones 17 779,52 / 198,09 (1,13%)

S&P 500 2 090,35 / 24,46 (1,18%)

NASDAQ 5 095,69 / 65,54 (1,30%)

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Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a progressé de 198,09 points à 17 779,52 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 65,55 points à 5095,69 points.

L'indice élargi S&P 500, particulièrement surveillé par les investisseurs, a gagné 1,18%, soit 24,46 points, à 2090,35 points.

Les indices ont eu un bref accès de faiblesse, plongeant provisoirement dans le rouge, lorsque les investisseurs ont découvert un nouveau communiqué de la Réserve fédérale où ils ont cru voir un renforcement de la perspective d'une hausse des taux d'intérêt en décembre, mais ils se sont vite repris.

En fin de compte, «la Fed a laissé la porte ouverte à une hausse des taux en décembre, mais cela n'avait jamais fait de doute», a estimé Chris Low, de FTN Financial.

Par ailleurs, la forte hausse du géant informatique Apple (+4,12%) a porté le marché, a-t-il souligné, non seulement parce qu'il s'agit de la plus grosse capitalisation boursière, et qu'il a affiché des résultats record, mais aussi parce qu'il a rassuré sur l'état de l'économie chinoise.

«Les résultats d'Apple ont été éclatants, et ce qu'il y avait de plus important c'est le rappel que même si l'économie chinoise ralentit, il reste des poches de solidité (...) or les inquiétudes à l'égard de la Chine avaient porté une ombre sur le marché ces derniers mois», a souligné M. Low.

De son côté, la Fed a retiré de son communiqué la référence à l'impact du ralentissement mondial sur l'économie américaine, laissant entendre qu'elle était moins inquiète qu'en septembre de l'affaiblissement de l'économie chinoise et des turbulences sur les marchés financiers, qui se sont apaisées.

Pour ce qui est de la conjoncture américaine, la banque centrale a reconnu que le rythme de créations d'emplois avait ralenti, tout en soulignant la croissance «solide» des dépenses des consommateurs et des investissements des entreprises.

Du coup la Fed a semblé rapprocher l'éventualité d'une hausse des taux, qu'elle envisagera de nouveau en décembre, a-t-elle dit, sans toutefois émouvoir un marché souvent enclin à s'inquiéter d'un resserrement monétaire qui pourrait freiner les investissements et handicaper les exportations en renforçant le dollar.

Certains résultats décevants ont toutefois pesé sur le marché.

Twitter a perdu 1,50%  faute d'avoir pu convaincre de ses perspectives de croissance, vu la quasi-stabilité de son nombre d'utilisateurs et la timidité de ses prévisions, même si la perte nette a été réduite au troisième trimestre.

Le constructeur de voitures de sport Ferrari a lâché 3,68% à 51,87 dollars, tombant sous son cours d'introduction (52 dollars) de la semaine dernière, après la perte nette annoncée par sa maison mère Fiat Chrysler (FCA) pour le troisième trimestre. FCA a perdu lui-même 4,48% sur sa cotation new-yorkaise.

La Bourse de Toronto a grimpé de plus de 100 points après deux séances consécutives de pertes, soutenue par les actions du secteur de l'énergie et le prix du lingot d'or.

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 163,56 points pour terminer la séance à 13 863,16 points.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 2,74 $ US à 45,94 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or s'est emparé de 10,30 $ US à 1176,10 $ US l'once.

Le dollar canadien a fortement retraité après l'annonce de la Fed, mais a clôturé malgré tout en hausse de 0,42 cent US, à 75,80 cents US.

- Avec La Presse Canadienne