Wall Street montait nettement mercredi à la mi-journée mais n'enregistrait, comme la plupart des grandes Bourses mondiales, qu'un rebond technique après un mauvais début de semaine, sans véritable regain d'optimisme.

-----------------

Les marchés à la fermeture :

TSX 13 036,96 / 32,38% (0,25%)

TSX Crois. 523,63 / -2,99 (-0,57%)

Dow Jones 16049,13 / -47,24 (0,30%)

S&P 500 1 884,09 / +2,32 (0,12%)

NASDAQ 4 517,32 / -26,65 (-0,59%)

----------------

 

«Pour la dernière séance du trimestre, la Bourse américaine réduit un peu la forte baisse enregistrée lors des trois derniers mois, en étant soutenue par une vaste hausse des places asiatiques et un rebond en Europe», ont résumé les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Les observateurs avaient cependant du mal à trouver de véritables éléments de relance dans l'actualité économique de mercredi, et estimaient que les grandes Bourses, dont Wall Street, revenaient surtout sur un début de semaine en nette baisse, en étant encouragées à de fortes fluctuations par des raisons techniques liées à la fin du trimestre.

Avec une forte baisse pendant l'été, «le trimestre a été très chaotique», a reconnu Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management, notant que Wall Street était en passe d'enregistrer sa pire performance trimestrielle depuis quatre ans.

Dans ce contexte dominé par les tendances internationales, les chiffres américains du jour ont peu retenu l'attention entre, du côté négatif, un ralentissement inattendu de l'activité économique de la région de Chicago en septembre, et, sur un plan plus positif, une petite hausse des créations d'emplois dans le secteur privé le même mois, selon les chiffres du groupe privé ADP.

Même si ces estimations sont de bon augure avant la publication vendredi d'un rapport mensuel très attendu du gouvernement américain sur le marché du travail, elles «n'ont rien d'extraordinaire non plus», a relativisé Patrick O'Hare de Briefing, notant qu'elles étaient semblables aux attentes.

Désormais, les investisseurs attendent un discours de Janet Yellen, présidente de la Réserve fédérale, à 15h00, dans un contexte d'incertitudes sur la politique monétaire de la banque centrale américaine, mais les observateurs ne prévoient pas d'annonces très marquantes. Mme Yellen s'est en effet déjà exprimée publiquement à deux reprises depuis la décision de la Fed de maintenir ses taux à un niveau presque nul, prise à la mi-septembre.

«Cela ne peut que rajouter de l'incertitude et de la confusion», a estimé M. Skrainka. «Tout le monde est en train de spéculer sur ce que pourrait faire la Réserve fédérale et d'essayer de lire entre les lignes, car elle ne donne aucun indice clair.»

Tesla baisse

Parmi les valeurs, le groupe de prêt-à-porter de luxe Ralph Lauren bondissait de 12,52% à 117,08 dollars au lendemain de l'annonce du départ de son fondateur de la direction générale après près d'un demi-siècle à la barre.

Ralph Lauren sera remplacé par Stefan Larsson, jusqu'ici président de la chaîne d'habillement Old Navy, filiale du groupe Gap, qui chutait de 7,18% à 28,05 dollars.

La chaîne de magasins Costco, fonctionnant sur le principe d'abonnements, prenait 0,35% à 144,23 dollars, restant sous la tendance après des résultats mitigés, ses bénéfices ayant dépassé les attentes mais son chiffre d'affaires étant moindre que prévu, notamment face à la force du dollar et à la chute des prix de l'essence.

Le distributeur Advance Auto Parts, spécialisé dans les équipements automobile, gagnait 11,05% à 189,37 dollars, après un article du Wall Street Journal rapportant que le fonds activiste Starboard Value avait pris une part de près de 4% dans le groupe.

Le constructeur Tesla, spécialiste de véhicules électriques de luxe, reculait de 0,90% à 244,42 dollars, après avoir dévoilé le très attendu 4x4 Model X, avec près de deux ans de retard sur le calendrier initial.

Le marché obligataire reculait légèrement, le rendement des bons du Trésor à dix ans montant à 2,062% contre 2,055% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,872%, contre 2,859% auparavant.