La Bourse de Toronto a clôturé en forte baisse hier, après que de nouveaux indices permettant de croire à un nouvel affaiblissement de l'économie chinoise eurent entraîné un fort recul des prix du pétrole brut.

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Les marchés à la clôture:

TSX 13 383,69 / -107,40 (-0,80%)

TSX Crois. 545,41 / +4,07 (0,75%)

Dow Jones 16 279,89 / -50,58 (-0,31%)

S&P 500 1 938,76 / -3,98 (-0,20%)

NASDAQ 4 752,74 / -3,98 (-0,08%)

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L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a terminé la séance sur un recul de 107,40 points, à 13,383,69, après avoir culbuté la veille de 288,35 points, ou plus de 2%.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a reculé de 50,58 points, à 16,279,89, après avoir cédé près de 188 points la veille. L'indice élargi S&P500 a rendu 3,98 points, à 1938,76, et l'indice composé du NASDAQ a reculé, lui aussi, de 3,98 points, à 4752,74.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé de 1,88$US, à 44,48$US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a avancé de 6,70$US, à 1131,50$US l'once. Le prix du cuivre est resté essentiellement stable à 2,30$US la livre, après avoir glissé mardi de 9 centsUS.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,51centUS, à 74,92 centsUS.

À Wall Street, les investisseurs étaient peu disposés à prendre des risques, vu le manque d'actualité et d'éclaircissements sur les intentions de la Réserve fédérale.«À la base, ce qui nous préoccupe, c'est la macroéconomie et savoir quand la Réserve fédérale [Fed] va relever les taux d'intérêt», a expliqué Art Hogan, chez Wunderlich Securities, «et faute d'indications sur ce front, on a tendance à se focaliser sur autre chose [...]. Aujourd'hui, on se cale sur les matières premières» et le marché de l'énergie, a-t-il précisé, les cours du pétrole ayant fini en baisse.

«On peut dire que le S&P500 est sans direction», a-t-il conclu, notant que le fait que le secteur des services de base ait enregistré la meilleure performance de la journée «montre que c'est une journée où l'on évite la prise de risque», à la veille notamment d'un discours de la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen.

Commentant une série d'indicateurs parus hier, Brent Schutte, chez BMO Private Bank, a noté pour sa part que «des chiffres européens plutôt bons et des chiffres américains corrects sont contrebalancés par le chiffre chinois» sur l'activité manufacturière, a-t-il précisé.

L'activité manufacturière chinoise s'est en effet encore lourdement contractée en septembre, selon l'indice PMI des directeurs d'achat pour la Chine, tombé à son plus bas niveau depuis six ans et demi, confirmant l'essoufflement persistant de la croissance de la deuxième économie mondiale.

Parallèlement, en Europe, le PMI composite dans l'ensemble de la région s'est établi à 53,9 contre 54,3 en août, et aux États-Unis, l'indice PMI Markit sur l'activité manufacturière de septembre est resté médiocre à 53, au plus bas depuis octobre 2013, mais supérieur aux attentes, selon M.Schutte.

Tout chiffre au-dessous de 50 témoigne d'une contraction. Autant il y a un mois les inquiétudes sur la Chine avaient déclenché un mouvement de panique dans les marchés financiers mondiaux, autant hier les Bourses ont réagi avec flegme. «Le marché pousse un soupir de soulagement», selon M. Schutte, car «le fait que pendant que la Chine affiche un 47, l'Europe et les États-Unis restent bien au-dessus de 50, apaise un peu les craintes, ce mois-ci il ne semble pas que [le ralentissement en] Chine se soit répandu pour le moment dans les autres économies».

Chez Mirabaud Securities, John Plassard interprétait autrement la placidité des investisseurs; selon lui, «certains voient dans les mauvaises nouvelles en provenance de l'empire du Milieu l'assurance d'avoir des taux bas aux États-Unis pour un certain temps».

- Avec La Presse Canadienne